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Niger

Diplomates disparus: le pouvoir évoque une piste «terroriste»

par  RFI

Article publié le 13/01/2009 Dernière mise à jour le 14/01/2009 à 01:06 TU

Le président Mamadou Tandja.(Photo : AFP)

Le président Mamadou Tandja.
(Photo : AFP)

Le président Mamadou Tandja affirme que les deux diplomates onusiens d'origine canadienne portés disparus depuis le 14 décembre sont aux mains de «groupes terroristes». C'est la première fois que le chef de l'Etat nigérien évoque cette disparition intervenue il y a tout juste un mois, le 14 décembre dernier, dans la région de Tillabéry. Robert Fowler est le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Niger. Il était accompagné de son collaborateur, Louis Guay, lui aussi diplomate canadien. Leur véhicule a été retrouvé avec leurs affaires personnelles, à 45km de Niamey. Depuis, ni les Nations unies, ni le Canada n’ont publié de communiqué sur ces disparitions. Le président du Niger évoque la piste de «groupes terroristes».

Dans son discours devant les diplomates, le président Tandja a tout d'abord eu une pensée pour les otages et leur famille. Il a ensuite évoqué l'enquête.

Mamadou Tandja

Président du Niger

« Toutes les investigations portent à croire que ce sont les otages de ces groupes terroristes… »

13/01/2009 par Christine Muratet

C'est la première fois que la piste de « groupes terroristes » est évoquée ouvertement dans ce dossier. Depuis fin décembre, tous les regards sont tournés vers le Mali. Les autorités canadiennes ont demandé officiellement l'aide de Bamako dans cette enquête. Ont été dépêchés sur place plusieurs experts, diplomates, policiers, services de renseignement et, depuis, ils activent tous les contacts avec les pays voisins, notamment avec l'Algérie et la Libye.

A Bamako, des sources bien informées assurent que le gouvernement malien a, de son côté, activé un vaste réseau de recherches, composé de notables du nord et de membres des services de sécurité. Autant de similitudes entre cette affaire et deux autres enlèvements revendiqués ces dernières années par des « groupes terroristes ».

En 2003, des touristes allemands sont enlevés dans le sud de l'Algérie par le GSPC algérien. En février 2008, deux Autrichiens sont pris en otage dans le sud tunisien. La branche al-Qaïda au Maghreb islamiste revendique l'enlèvement. Dans les deux cas, la libération s'est négociée dans le désert malien, aux confins de l'Algérie et de la Mauritanie.

Jusque-là, le Canada, resté très discret, ne confirme pas cette piste.