par RFI
Article publié le 21/01/2009 Dernière mise à jour le 27/10/2009 à 21:02 TU
Barack Obama est devenu le 44e président des Etats-Unis. Sur l'esplanade du Capitole, après avoir prêté serment, il a prononcé un discours généreux mais réaliste sur les difficultés auxquelles sont confrontés les Américains. Un discours inspiré, pour dire aux Américains que c'est en retrouvant les valeurs des Pères fondateurs des Etats-Unis qu'ils se changeront et changeront peut-être le monde.
Barack Obama prononce son discours inaugural au Capitole, le 20 janvier 2009.
( Photo : Chip Somodevilla /AFP )
L'Amérique est entrée dans l'ère Obama avec un discours messianique, angélique parfois, mais churchillien, optimiste sur les forces des Etats-Unis mais lucide, très lucide sur les défis à relever, à l'intérieur comme à l'extérieur.
A l'intérieur, le constat est rude : l'économie, a-t-il dit, a été affaiblie par la « cupidité et l'irresponsabilité » de quelques-uns. Et Barak Obama de s'en prendre à ce capitalisme sans loi qu'il faut réguler. Pour lui, la crise de confiance actuelle est légitime, mais l'espoir est là, si les Américains se retroussent les manches. L'Etat interviendra sans complexe là où c'est nécessaire et utile.
« Des gens n’ont plus de domicile. Des emplois sont perdus. Des entreprises sont brisées. Notre système de santé est beaucoup trop cher [...] Les défis auxquels nous devons faire face sont bien réels. Ils sont sérieux et ils sont nombreux ».
A l'extérieur, Barack Obama veut changer le rôle et l'image de son pays dans le monde : affirmation de la nécessité de la coopération avec les autres nations, qui sont par principe des amis, main tendue au monde musulman, mais avertissement aux dirigeants corrompus, retrait d'Irak, réduction de la menace nucléaire iranienne, recherche de la paix avec les alliés de l'Amérique en Afghanistan. Et lutte déterminée contre les extrémistes. Avec ce message : « Nous vous vaincrons, car nous sommes plus forts que vous ».
« Avec le monde musulman, nous allons rechercher une nouvelle approche basée sur le respect mutuel et les intérêts communs. Nous allons commencer à transférer la responsabilité de l’Irak à son peuple, établir une paix durement gagnée avec nos alliés en Afghanistan, et travailler pour réduire la menace nucléaire...».
Pour relever tous ces défis, Obama compte sur les valeurs des Pères fondateurs des Etats-Unis, qui éviteront le risque de l'arrogance impériale. En tout cas, avec un tel discours, l'Amérique tourne sans doute une page de son histoire.
« C’est une erreur de vouloir choisir entre notre sécurité et nos idéaux […] Nos Pères fondateurs, confrontés à des dangers que nous arrivons à peine à imaginer, ont rédigé une charte pour garantir le règne de la loi et les droits de l’homme [...] Des grandes villes au village kényan où est né mon père, sachez que l’Amérique est l’amie de chaque nation, de chaque homme, femme et enfant qui cherche un avenir de paix et de dignité. »