Article publié le 23/01/2009 Dernière mise à jour le 23/01/2009 à 19:01 TU
Des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage à l'avocat Stanislav Markelov, tué par balle le 21 janvier 2009.
(Photo: Reuters)
Avec notre correspondant, Thierry Parisot
Ils sont d'abord venus sur le lieu du crime dans les heures qui ont suivi la mort de Stanislav Markelov. Trois jours plus tard, ils se sont rassemblés sur une place du centre de Moscou. Puis, pour un dernier hommage, ils se se sont retrouvés au cimetière d'Ostankino, au nord de la capitale.
A trois reprises déjà, depuis la mort de l'avocat, ses amis et beaucoup d'anonymes ont manifesté leur peine et leur colère. Ils réclament une Russie sans violence, une Russie où la loi soit appliquée et où les citoyens soient protégés. Ils demandent un état de droit. Et pendant ce temps, que disent les autorités ? Rien. Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev n'ont pas pipé mot et, dans leur silence, un dirigeant de l'opposition croit entendre le mépris du pouvoir envers les avocats et les journalistes indépendants. La liberté de pensée, ajoute-t-il, est une maladie mortelle dans la Russie d'aujourd'hui. En fait, la seule réaction gouvernementale vient du ministère des Affaires étrangères. Un porte-parole dénonce la politisation de cette affaire. Il dit en substance que les Occidentaux cherchent une fois encore à salir la Russie.