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Sri Lanka

La guerre continue

par  RFI

Article publié le 26/01/2009 Dernière mise à jour le 26/01/2009 à 18:52 TU

La dernière ville contrôlée par les Tamouls est tombée mais la guerre n'est pas terminée. D'après l'ONU, il y a eu ce lundi des dizaines de civils tués lors des combats entre l'armée gouvernementale et les rebelles séparatistes tamouls au moment où la guérilla accumule les défaites militaires.

Une jeune victime arrive à l'hôpital de Vavuniya situé à environ 260 kilomètres de la capitale Colombo, le 22 janvier 2009.(Photo: Reuters)

Une jeune victime arrive à l'hôpital de Vavuniya situé à environ 260 kilomètres de la capitale Colombo, le 22 janvier 2009.
(Photo: Reuters)

La prochaine étape pour l'armée gouvernementale, après l'offensive victorieuse de ces derniers mois et la conquête de Mullaitivu, c'est le contrôle total du territoire. Après 37 ans de conflit, le gouvernement de Colombo veut saisir une occasion historique d'en finir avec la rébellion tamoule.

L'investissement, en hommes, en matériel, en volonté a été considérable. Pas question de dilapider ce capital chèrement payé. La traque des 2000 combattants tamouls a donc commencé.Militairement défaits, les rebelles se sont dispersés dans la jungle, l'armée aux trousses et, à présent, les soldats de Colombo se lancent à l'assaut des dernières poches de résistance.

L'épreuve est interminable pour les populations civiles. Il n'y a plus de "front militaire", à proprement parler. La guerre est partout. Chaque obus tiré par l'armée peut exploser sur un groupe de civils terrorisés, eux-mêmes boucliers humains d'une rébellion en pleine débandade.

Faute d'observateurs neutres depuis l'expulsion du personnel humanitaire, il est pourtant impossible d'obtenir des bilans impartiaux mais les Nations unies estiment que les combats de ces trois derniers jours ont fait des victimes "par dizaines" parmi la population.

Une enclave déclarée "zone de sécurité" par l'armée (pour inciter les gens à quitter les zones de combats avant l'offensive finale), a même été bombardée, confirme le porte-parole de l'ONU, signe que Colombo ne reculera devant rien pour parvenir à ses buts de guerre.