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Somalie

Elargissement du Parlement de transition

par  RFI

Article publié le 26/01/2009 Dernière mise à jour le 26/01/2009 à 22:08 TU

Le chef rebelle cheikh Sharif Sheikh Ahmed (ici en 2006) est l'un des signataires du nouvel accord de cessez-le-feu pour l'ARS. (Photo : Olivier Rogez/RFI)

Le chef rebelle cheikh Sharif Sheikh Ahmed (ici en 2006) est l'un des signataires du nouvel accord de cessez-le-feu pour l'ARS.
(Photo : Olivier Rogez/RFI)

Ce lundi à Djibouti, les parlementaires somaliens ont approuvé à une écrasante majorité la création de 275 nouveaux sièges de députés : 75 pour la société civile et 200 pour l'opposition islamiste modérée. C'est l'une des dispositions prévues par l'accord de paix signé en juin dernier.

Doubler le Parlement pour diviser les problèmes. C'est le pari de la classe politique somalienne qui vient de faire entrer deux cent soixante quinze députés supplémentaires dans une chambre qui compte désormais 550 membres. Deux cents sièges sont réservés aux opposants islamistes de l'Alliance pour une Nouvelle Libération de la Somalie, l'ARS. Un mouvement composé en majorité des membres de l'Union des tribunaux islamiques chassés du pouvoir à la fin de l'année 2006.

Il ne faut pourtant pas en conclure que l'ARS dispose d'une quasi-majorité à l'Assemblée. Car en Somalie, les alliances tribales comptent souvent davantage que les étiquettes idéologiques. Reste que cette nouvelle Assemblée élargie permet d'isoler politiquement les adversaires du processus en cours, à commencer par les miliciens radicaux « shebabs » et leurs relais au sein du camp islamique. Ces miliciens continuent de privilégier la démonstration de force. Ils l'ont prouvé en occupant aujourd'hui, la ville de Baïdoa, siège du Parlement de transition somalien, où ils auraient pillé plusieurs résidences officielles.

Quoi qu'il en soit, l'ONU a salué cet élargissement, prévu par l'accord de juin 2008. Il reste maintenant au Parlement à élire un nouveau président après la démission d'Adboullahi Youssouf en décembre dernier. Parmi les 16 candidats déclarés, on trouve Cheikh Sharif Sheikh Akhmed, leader de l'ARS et l'actuel Premier ministre Nour Hassan Houssein. Le vote pourrait intervenir avant la fin de la semaine.