Article publié le 30/01/2009 Dernière mise à jour le 30/01/2009 à 08:24 TU
L'ancien dirigeant cubain Fidel Castro (à gauche) et le président américain Barack Obama.
(Photos : AFP/Reuters, Montage : RFI)
Par notre correspondant à La Havane, Guillaume Decamme
Mais où sont-ils donc passés, ces lauriers que Fidel Castro avait tressés à Barack Obama, il y a une semaine à peine ? « Un homme sincère et honnête, bref, un homme avec lequel Cuba pouvait discuter », avait écrit le Lider maximo. De ces compliments, ô combien inédits, il ne reste plus rien.
Dans son nouvel article, Fidel Castro rejoue la même rengaine qu'il passe et repasse depuis 1959. Sous sa plume, Barack Obama abuse du pouvoir de son pays, notamment pour appuyer Israël. « Notre ami Obama a sa part de responsabilité dans le génocide contre les Palestiniens », écrit Fidel Castro.
Autre délit flagrant d'impérialisme, Barack Obama serait prêt à rendre la base navale de Guantanamo à Cuba contre un changement de régime. Pour Fidel Castro, pas question, la mélodie est connue et rabâchée. Mais voilà qui devrait donner doublement à réfléchir à son frère cadet, Raul.
Tout d'abord parce que ce dernier a amplement fait savoir son désir de rencontrer Barack Obama, ensuite parce que Fidel Castro, lui-même avait écrit il y a une semaine qu'il ne souhaitait plus gêner le gouvernement cubain dans sa conduite des affaires.