par RFI (avec AFP)
Article publié le 01/02/2009 Dernière mise à jour le 02/02/2009 à 00:21 TU
Plusieurs milliers de personnes manifestent contre la vie chère dans les rues de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, le 30 janvier 2009.
(Photo : AFP)
Le secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, Yves Jégo, arrivé dimanche à Pointe-à-Pitre, a déclaré venir « pour apporter la part du gouvernement à une sortie de crise attendue par tous ». Le président du Conseil régional, Victor Lurel, a demandé au ministre de venir « avec des mesures fortes et pas seulement de l’argent, car il s’agit d’une vraie crise sociale, doublée d’une crise institutionnelle ».
Depuis le 19 janvier, l’économie est touchée de plein fouet. Le mouvement de grève a été lancé par le collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP), « mouvement contre l’exploitation outrancière », qui fédère 47 partis, syndicats et associations locales sur la base d’une plate-forme de 146 revendications, dont « le relèvement d’au moins 200 euros des bas salaires, des minima sociaux et des retraites ». Le LKP accuse également les pouvoirs publics, les collectivités et le patronat local de « jouer le pourrissement ».
Yves Jégo a annoncé plusieurs mesures
Le ministre espère faire repartir les négociations qui sont au point mort depuis le retrait du préfet de Guadeloupe, mercredi, et en dépit d’une proposition des présidents des Conseils régional et général, Victorin Lurel (PS) et Jacques Gillot (DVG) : réduction des taxes sur certains produits (gazole, électricité, eau potable, produits laitiers), de même qu’une baisse de la taxe d’habitation, ou encore celle du tarif des cantines scolaires. Parallèlement, ils proposent une augmentation des bourses régionales aux étudiants, soit un effort de 56 millions d’euros, afin de satisfaire les revendications du collectif.
Avant son départ pour la Guadeloupe, Yves Jégo a annoncé, de Paris, plusieurs mesures, dont « le versement en avril d’une prime de 200 euros aux 60 000 foyers guadeloupéens qui touchent les plus bas revenus, et l’ouverture d’un cycle de négociation, thème par thème, dans un délai contraint de quatre semaines ».
« Des réponses concrètes, des mesures de sortie de crise exceptionnelles, c'est ce qu'annonce Yves Jégo ».
Par France Inter
« Je soutiens les grévistes, parce que la vie est chère ! »