par Marie Dupin
Article publié le 13/02/2009 Dernière mise à jour le 13/02/2009 à 16:37 TU
Par ailleurs la production industrielle française continue de se dégrader, avec un recul de 2,6% en 2008, la plus mauvaise performance depuis la dernière récession française, en 1993. Quant aux exportations, elles poursuivent leur descente aux enfers, chutant de 3,7%, alors que le déficit commercial a atteint un nouveau record en 2008. Enfin la récession devrait gonfler les chiffres du chômage : l’assurance chômage pronostique au moins 282 000 chômeurs supplémentaires en 2009.
Allemagne
La situation du grand voisin de la France n’est pas plus réjouissante. Son Produit intérieur brut a chuté de 2,1% à la fin de l’année. C’est le plus fort recul de la croissance allemande depuis 1990 et la réunification.
Le pays, très lié à l’industrie automobile, est particulièrement touché par la crise du secteur. Le géant allemand de l’acier ThyssenKrupp vient d’ailleurs d’annoncer une baisse de plus de 53% de son bénéfice trimestriel. Un salarié sur 7 travaille pour cette industrie, et la construction automobile fournit 40% des exportations du pays, qui ont décliné considérablement ces derniers mois. Enfin le cycle de l’emploi commence à se retourner. Après trois ans de décrue, le nombre de demandeurs d’emplois a commencé à augmenter en décembre.
Cette baisse montre que la récession est encore plus accentuée qu'aux Etats-Unis, où la contraction a été de 1% au quatrième trimestre. Mais le plus dur devrait être encore à venir. Les prévisions sont très sombres pour 2009: la Commission européenne prévoit un recul du PIB de 1,9%, le FMI de 2%. Les perspectives de début de reprise, espérée d'abord à l'été 2009, s'éloignent.
Nouvelle Europe
Si la zone euro est affectée, l'économie de toute l’Europe s'est également contractée. Les chiffres les plus inquiétants concernent les pays baltes. La Lettonie par exemple, l’un des anciens champions de la croissance dans l'UE, ex « tigre balte », est le plus touché des 27 membres de l'Union, son PIB ayant chuté de 10,5% au 4e trimestre 2008, après une baisse de 4,6% au troisième. Même situation en Estonie, où l'activité économique s'est contractée de 9,4% au quatrième trimestre.