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RD Congo

Un rapport accablant pour les rebelles hutus rwandais

par  RFI

Article publié le 14/02/2009 Dernière mise à jour le 14/02/2009 à 11:36 TU

Rebelles rwandais hutus des FDLR le 6 février 2009 à 150km au nord-ouest de Goma.(Photo : Lionel Healing/AFP)

Rebelles rwandais hutus des FDLR le 6 février 2009 à 150km au nord-ouest de Goma.
(Photo : Lionel Healing/AFP)

Au moins une centaine de civils ont été massacrés dans l'est du Congo Kinsasha par les rebelles hutus rwandais des FDLR depuis le lancement le 20 janvier de l'opération conjointe des armées congolaise et rwandaise visant à les neutraliser. C'est le bilan dressé par l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.

Les dizaines de victimes et de témoins interrogés par Human Rights Watch racontent la même chose. Les mêmes scènes d'horreur, de tortures et de massacres perpétrés par les Forces démocratiques de libération du Rwanda. « Il s'agit, précise l'ONG, des premiers témoignages recueillis depuis le 20 janvier dernier ». Date du début des opérations conjointes menées contre les rebelles par l'armée congolaise et les forces de défense rwandaises.

« La population civile est prise en étau », écrit Human Rights Watch. Début février, une lettre avait été envoyée au gouverneur du Sud-Kivu par les FDLR. « Si la population locale collabore avec l'armée rwandaise, pouvait-on y lire, elle sera considérée comme un ennemi et traitée comme partie belligérante ». C'est ce qui s'est passé dans le village de Remeka, à Ufamandu. Après une attaque contre les FDLR, les rebelles ont érigé des barrières pour empêcher les habitants de fuir. Des dizaines de civils ont été tués, une douzaine de femmes violées.

En principe, les opérations contre les rebelles sont dirigées par le gouvernement de Kinshasa. Mais à Ufamandu, ce sont essentiellement des troupes rwandaises qui ont mené l'attaque. Depuis le début des opérations conjointes elles seraient responsables du viol de plusieurs femmes précise le rapport.

Human Rights Watch appelle les deux armées à faire de la protection des civils une priorité absolue. L'ONG rappelle qu'au mois de novembre, les Nations unies avaient autorisé un renfort de 3 000 casques bleus dans la région. Et qu'à ce jour, pas un seul n'est arrivé.