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Cinéma / Berlinale

Sotigui Kouyaté, Ours d'argent du meilleur acteur

par  RFI

Article publié le 14/02/2009 Dernière mise à jour le 16/02/2009 à 23:58 TU

Sotigui Kouyaté, l'acteur de cinéma et comédien malien et burkinabé, a reçu ce samedi soir l'Ours d'argent du meilleur acteur à la 59e Berlinale, le festival du film de Berlin, pour son rôle dans London River de Rachid Bouchareb. L'Ours d'or du meilleur film a été décerné à La Teta Asustada de la réalisatrice péruvienne Claudia Llosa.
Le comédien Sotigui Kouyaté pose avec l'Ours d'argent du meilleur acteur, après la cérémonie de remise des prix de la 59e Berlinale, le festival international du film de Berlin, le 14 février 2009.(Photo : Reuters)

Le comédien Sotigui Kouyaté pose avec l'Ours d'argent du meilleur acteur, après la cérémonie de remise des prix de la 59e Berlinale, le festival international du film de Berlin, le 14 février 2009.
(Photo : Reuters)

Le palmarès de la Berlinale

« La Berlinale 2009 se voulait plus politique que jamais ; le palmarès reflète la séléction. »

15/02/2009 par Pascal Thibaut

Griot-conteur, dépositaire de l’histoire de ses ancêtres mandingues, Sotigui Kouyaté a toujours puisé son énergie dans les rencontres. Se présentant avec un brin de malice comme Guinéen d’origine, Malien de naissance et Burkinabé d’adoption, ce sage à la silhouette filiforme a tout au long de sa vie respecté le précepte des griots : voyager et s’ouvrir aux autres.

Sotigui Kouyate

« Toute organisation comme la Berlinale, qui permet aux peuples de se retrouver, d'échanger leurs cultures, fait du bien au monde d'aujourd'hui. »

15/02/2009 par Pascal Thibaut

C’est dans cet esprit que celui qui fut un temps capitaine de l’équipe nationale de football du Burkina Faso quitte le continent africain et se retrouve sur les planches du théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. Nous sommes en 1983 et Sotigui Kouyaté y fait la connaissance de Peter Brook. Le dramaturge britannique monte à l’époque le Mahabharata, le célèbre récit épique hindou. Instantanément, Sotigui Kouyaté se sent appartenir à une famille et près d’une dizaine de collaborations scelleront une réelle amitié entre les deux hommes.

C’est aussi au fil des rencontres que le comédien a tourné, dès les années soixante-dix, dans plus d’une quinzaine de films : en 2001, Rachid Bouchareb, qui voit en lui le symbole de la tradition africaine, en fait le héros de son film Little Senegal. Aujourd’hui, dans London River, Sotigui Kouyaté, fidèle à lui-même, interprète un personnage musulman qui, une fois de plus, s’ouvre aux autres.

Le palmarès de la 59e Berlinale

- Ours d'or du meilleur film : La teta asustada de la Péruvienne Claudia Llosa

- Ours d'argent - Grand prix du jury : ex aequo à Gigante de l'Argentin Adrián Biniez et Alle anderen (Tous les autres) de l'Allemande Maren Ade.

- Ours d'argent du meilleur réalisateur : l'Iranien Asghar Farhadi pour Darbareye Elly (A propos d'Elly)

- Ours d'argent du meilleur acteur : le Malien Sotigui Kouyaté dans London River de Rachid Bouchareb

 - Ours d'argent de la meilleure actrice : l'Autrichienne Birgit Minichmayr dans Alle anderen (Tous les autres)

 - Ours d'argent de la meilleure contribution artistique : le Hongrois Gábor Erdélyi pour le son de Katalin Varga du Britannique Peter Strickland.

- Prix du meilleur scénario : Oren Moverman and Alessandro Camon pour The Messenger de l'Américain Oren Moverman.

- Prix Alfred-Bauer, du nom du premier directeur de la Berlinale : ex aequo à Gigante de l'Argentin Adrian Biniez et Tatarak (Sweet rush) du Polonais Andrzej Wajda.

- Prix du meilleur premier film : Gigante de l'Argentin Adrián Biniez. 

- Mention spéciale dans la catégorie meilleur premier long-métrage : Flickan du Suédois Fredrik Edfeldt.

- Ours d'or du meilleur court-métrage : Please say something, film d'animation de l'Irlandais David OReilly.

- Ours d'argent du meilleur court-métrage: Jade du Britannique Daniel Elliott.

- Prix Teddy (Ourson) du meilleur film gay ou transgenre : Rabioso sol, rabioso cielo (Raging sun, raging sky) du Mexicain Julián Hernández.

- Caméras de la Berlinale : les réalisateurs français Claude Chabrol et portugais Manoel de Oliveira, et le producteur allemand Günther Rohrbach.

- Prix d'honneur : le compositeur français Maurice Jarre pour l'ensemble de sa carrière.