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Pérou

Fujimori, responsable des agissements de l'escadron de la mort des années 90

Article publié le 16/02/2009 Dernière mise à jour le 16/02/2009 à 07:25 TU

L' ex-président péruvien, Alberto Fujimori est jugé par le Tribunal pénal international.( Photo : AFP )

L' ex-président péruvien, Alberto Fujimori est jugé par le Tribunal pénal international.
( Photo : AFP )

Au Pérou, le procès d’Alberto Fujimori pour violation des droits de l’homme entre dans sa dernière ligne droite. Après plus d’un an de témoignages et d’interrogatoires, les plaidoiries finales permettent aux deux parties de conclure leur argumentaire. Ce lundi, ce sera au tour de l’avocat de la défense de s’exprimer. De son côté, le procureur a réitéré sa demande de condamner à 30 ans de prison l’ancien président péruvien. Alberto Fujimori est accusé d’être à l’origine du meurtre de vingt-cinq personnes, ainsi que de la séquestration d’un journaliste et d’un entrepreneur dans les années 1990.

Avec notre correspondante au Pérou, Chrystelle Barbier

Le procureur l’avoue : il n’a eu en sa possession aucun document montrant Fujimori en train de donner l’ordre d’assassiner.

Cependant, pour le représentant du ministère public, ce document n’est pas nécessaire. Un grand nombre d’éléments présentés durant le procès suffiraient à prouver que l’ancien président péruvien, selon le procureur, serait bien « l’homme de derrière », c'est-à-dire celui qui aurait agit en coulisses lors du meurtre de 25 personnes par un commando composé de militaires au début des années 90.

Tout au long du procès, les représentants du ministère public et de la partie civile ont ainsi cherché à démontrer qu’Alberto Fujimori était au courant de l’existence de cet escadron de la mort et de ses activités meurtrières.

Une activité pour laquelle le procureur a réclamé au tribunal une sanction de 30 ans de prison. « Ce procès n’est pas un procès politique », a insisté un des avocats de la partie civile, qui a réclamé la condamnation de l’ancien président, mais aussi des mesures d’indemnisations financières et morales pour les victimes et leurs familles.

Lundi, c’est au tour de l’avocat de l’accusé de commencer sa plaidoirie. Ensuite, ce sera au tour de Fujimori de s’adresser à la cour. Un jugement en première instance est attendu en fin mars.