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Madagascar

Une journée à haut risque

Article publié le 16/02/2009 Dernière mise à jour le 16/02/2009 à 13:18 TU

Des soldats s'interposent entre les partisans du leader de l'opposition Andry Rajoelina et ceux du Président Marc Ravalomanana dans les rues de la capitale Antananarivo, le 14 fevrier 2009.( Photo : Reuters )

Des soldats s'interposent entre les partisans du leader de l'opposition Andry Rajoelina et ceux du Président Marc Ravalomanana dans les rues de la capitale Antananarivo, le 14 fevrier 2009.
( Photo : Reuters )

Le président malgache Marc Ravalomanana et le maire destitué d'Antananarivo Andry Rajoelina sont encore dans un rapport de force. Ce dernier a demandé aux « ministres » de son gouvernement parallèle de se rendre aujourd'hui dans les ministères et de se mettre au travail. Les observateurs craignent cette journée de lundi car Andry Rajoelina a appelé ses partisans à accompagner en masse ses « ministres ». La dernière fois que ce schéma a eu lieu, il y a huit jours, cela a provoqué un bain de sang en plein centre d'Antananarivo.

Andry Rajoelina a annoncé que les dix ministres qu’il a nommés la semaine dernière se mettraient à travailler ce lundi. Samedi, il a donc demandé à ses partisans de les accompagner dans leurs bureaux, mais seuls des sit-in sont prévus devant les ministères pour éviter le carnage du week-end dernier. La foule avait alors marché sur le palais présidentiel en espérant y installer le nouveau chef du gouvernement de transition.

Le schéma rappelle 2002. A l’époque, Marc Ravalomanana, qui revendiquait la victoire à l’élection présidentielle, avait lui aussi créé son gouvernement parallèle et ses ministres avaient pris possession des bureaux officiels sans violence.

Mais la situation était différente puisque le régime Ratsiraka était alors aux abois et les bâtiments n’avaient pas été défendus.Cette année, le pouvoir en place est toujours solidement aux manettes, ragaillardi même par la démonstration de force de samedi.

Au stade municipal, Marc Ravalomanana a réuni plus de 30 000 personnes, répétant que la légalité issue de sa réélection de 2006 était incontestable.

Chaque camp a promis d’éviter les provocations inutiles, mais, par exemple, si le ministre de la Défense, désigné par Andry Rajoelina, ancien chef d’état- major, décide d’aller prendre possession du ministère, comment réagiront les militaires chargés de défendre le site ?