Article publié le 19/02/2009 Dernière mise à jour le 19/02/2009 à 09:07 TU
Lors d'une conférence de presse à Bagdad, le 14 décembre 2008, Mountazer al-Zaïdi avait lancé deux chaussures sur le président George W. Bush.
( Photo : AFP )
Mountazer al-Zaïdi devrait plaider la liberté d'expression à l'ouverture de son procès. Le jeune journaliste devrait être jugé en vertu de l'article 223 du code pénal irakien pour agression d'un chef d'Etat étranger et risque quinze ans de prison. Le 14 décembre 2008, en plein milieu d'une conférence de presse de George Bush et du Premier ministre Nouri Al Maliki, à Bagdad, Mountazer al-Zaïdi, s'était brusquement levé et avait crié « c'est le baiser de l'adieu, espèce de chien » et lancé ses chaussures sur le président américain qui les a esquivé.
Demande de libération
Depuis, Mountazer al-Zaïdi a fait des émules. L'ambassadeur d'Israël en Suède a essuyé un jet de chaussure à l'université de Stockholm et le Président chinois à Oxford, en Grande Bretagne. Les avocats de la défense estiment que l'acte du journaliste n'a rien à voir avec une tentative d'assassinat, car une chaussure n'est pas instrument pour tuer. Ils vont exiger l'annulation de la procédure et demander sa libération. Pour son frère, Mountazer devrait être traité comme un opposant à l'occupation et comme un résistant.