par RFI
Article publié le 19/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 04:28 TU
La fermeture de la base militaire américaine de Manas a été confirmée jeudi par le vote du Parlement local. Un seul député a voté contre. Le parti au pouvoir parle d’une décision « dans l’intérêt de la souveraineté » du pays, mais il semble qu’il s’agisse plutôt de marchandages, avec le jeu d’influences entre la Russie et les Etats-Unis en toile de fond. En tout cas, pour les Américains, cela pose un sérieux problème d’approvisionnement des forces engagées en Afghanistan.
Un avion A KC-135 de l'US Air Force décolle de la base américaine de Manas, au Kirghizistan, le 12 février 2009.
(Photo : Reuters)
La base de Manas est située à l’aéroport de la capitale kirghize, Bichkek. Elle sert de soutien aux troupes stationnées en Afghanistan et compte environ mille deux cents hommes – Américains, Français et Espagnols.
Elle joue donc un rôle stratégique clé dans le dispositif occidental en Asie centrale. C’est particulièrement vrai depuis la fermeture, en 2005, d’une autre base américaine dans la région – celle d’Ouzbékistan.
Situation inédite
Washington paie, pour le droit d’utiliser la base de Manas, cent cinquante millions de dollars par an et a refusé d’augmenter ce loyer. Moscou a donc sauté sur l’occasion pour regagner son influence dans la région, qui faisait jadis partie de l’Union soviétique.
Le Kirghizstan se trouve dans une situation inédite : à quelques dizaines de kilomètres seulement de la base militaire américaine, la Russie dispose de la sienne. Personne n’annonce la fermeture de cette dernière.
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