Burkina Faso

Car surchargé : une condamnation pour l'exemple

Article publié le 19/02/2009 Dernière mise à jour le 19/02/2009 à 16:56 TU

Un chauffeur est condamné à 12 mois fermes de prison pour avoir conduit un car surchargé entré en collision avec un camion, le 15 novembre dernier. L'accident avait fait 72 morts, près de Boromo, à mi-chemin entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, sur la route nationale N1.

Représentation d'un « car-rapide » surchargé, par un artiste lors d'une exposition à Dakar, en 2002.
(Photo : Wikimédia)

Jugé le 28 janvier dernier, Aboubacar Kamaté a été reconnu coupable de tous les cinq chefs d'accusation pour lesquels il était poursuivi. D'abord, les plus graves : homicide et blessures involontaires lui valent les 12 mois de prison ferme. Ensuite pour le défaut de maîtrise de son véhicule, la surcharge et le transport mixte non aménagé il écope d'une amende de 90 000 francs CFA ( un plus de 137 euros ).

Au cours du procès, il est ressorti que le chauffeur ne connaissait pas le nombre de passagers à bord du car qu'il conduisait. Un véhicule de 65 places, mais qui transportait au moins 130 passagers, selon les témoignages cités à la barre. Le car avait aussi dans ses coffres au moins 40 moutons.

Le chauffeur a rejeté toutes les accusations de somnolence au volant et de conduite toute la nuit sans repos. Cependant, il a reconnu avoir mis dans ses bagages une bouteille de gaz dont il se  servait « pour la cuisine au cours de ses voyages », a-t-il présicé.  

Selon les enquêteurs, c'est l'explosion de la bouteille de gaz pendant la collision qui a provoqué un gigantesque incendie. Incendie à l'origine de la mort de la plupart des 72 victimes, mortes calcinées dans les flammes.