par RFI
Article publié le 19/02/2009 Dernière mise à jour le 19/02/2009 à 16:57 TU
Après avoir revendiqué l’enlèvement de six Occidentaux, à la mi-décembre et en janvier, au Niger, la branche Maghreb d'al-Qaïda publie sur internet les photos de quatre otages. L'organisation terroriste accompagne cette publication d'un message audio sur leurs revendications.
Une des photos des otages publiées, le 18 février 2009, sur Internet par al-Qaïda au Maghreb islamique.
(Photo : AFP)
Sur les trois photos, prises dans un paysage désertique, on voit les deux hommes, les yeux baissés, les cheveux hirsutes, apparemment fatigués. Quant aux femmes, une Suisse et une Allemande, elles ont un turban, un chèche sur la tête et leur visage est volontairement flou. Derrière eux, on aperçoit des hommes armés au visage masqué. Ces trois photos ne concernent que les quatre touristes européens, et non les deux diplomates canadiens enlevés, à la mi-décembre, toujours au Niger.
Les photos sont publiées sur internet. La publication a été annoncée par un organisme américain, Intel Center, société spécialisée dans l'analyse de sites islamistes. Cette même société s'attend aussi à la diffusion prochaine d'une vidéo montrant le groupe d'otages.
Exigences des ravisseurs
Selon l'organisme américain, les photos ont été adressées en même temps que le message audio diffusé, hier, sur al-Jazira qui évoquait, lui, les six Occidentaux. Dans ce message, le porte-parole d'al-Qaïda au Maghreb islamique précise que son mouvement annoncera ultérieurement les conditions de libération des otages.
Au même moment, à Bamako, une source malienne donne des informations sur les exigences des ravisseurs des canadiens. C'est notre correspondant à Bamako qui l'annonce : une source malienne proche du dossier affirme que AQMI exige la libération de deux de ses éléments arrêtés dans un pays du Sahel. Il parle aussi d'une autre condition non précisée. D'après notre confrère, ces exigences ont été transmises aux autorités canadiennes. Pour l'instant, aucune réaction du côté d'Ottawa qui reste très discret depuis le début de cette affaire.