Article publié le 19/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 10:35 TU
Les forces de sécurité malgaches ont repris le contrôle à l'aube et sans violence des ministères investis par l'opposition. Les ministères de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure, de l'Education et de l'Aménagement du territoire étaient occupés depuis hier par 4 ministres autoproclamés nommés par le maire déchu d'Antananarive, Andry Rajoelina.
Les forces de l’ordre ont attendu la nuit. Entre 3h00 et 3h30 du matin, elles ont surgi dans le quartier des ministères, où quelques centaines de jeunes gens gardaient des bâtiments investis, hier, par les ministres de Andry Rajoelina. Quelques tirs de sommation, soutenus par la présence dissuasive de petits blindés, ont suffi à faire déguerpir les troupes. Jusqu’alors l’ambiance était plutôt festive. Forçant la porte des bureaux de quatre ministres, sous contrôle d’huissier, les « ministres » de transition avaient pu s’y installer symboliquement, annonçant même qu’ils reviendraient le lendemain pour commencer à travailler.
Marc Ravolomanana n'a donc pas tardé à réagir, avec cette intervention des forces de l'ordre. Le ministre de la Sécurité intérieure, Désiré Rasolofomanana, est apparu à la télévision pour annoncer : « Les ministères occupés par l'opposition ont été repris et les barricades érigées tout autour déblayées. Les fonctionnaires peuvent retourner à leurs postes ». La police a procédé à une cinquantaine d'interpellations.
Ce matin, l’ambiance était étonnante dans cette zone où il n’y a quasiment que des bâtiments administratifs. Quelques militaires lisaient la presse, les fonctionnaires se faisaient rares. On se demande maintenant si les partisans de Andry Rajoelina vont revenir dans la journée. Car après la démonstration et le symbole de la prise des ministères, hier, leur reprise en main immédiate par les autorités légales rend la situation toujours plus inédite.