Article publié le 19/02/2009 Dernière mise à jour le 19/02/2009 à 21:47 TU
Avec notre envoyé spécial à l’Elysée, Florent Guignard
Le président Nicolas Sarkozy reçoit des élus d'Outre-mer à l'Elysée, ce 19 février 2009.
(Photo : Reuters)
Nicolas Sarkozy ira donc en Guadeloupe dès que le calme sera revenu. Il ira à Pointe-à-Pitre pour lancer, ce qu’il appelle des états-généraux, une vaste consultation dans tous les départements d’Outre-mer et qui devraient déboucher dans trois mois sur un plan de modernisation de l’Outre-mer.
Vous savez également qu’un projet de loi est en préparation, un projet de loi pour le développement économique de l’Outre-mer. Ce projet sera discuté comme prévu à partir du 10 mars au Parlement, mais le texte va être retravaillé. Nicolas Sarkozy l’a dit. Une enveloppe supplémentaire de 150 millions d’euros sera débloquée.
Plus concrètement, et d’une manière plus urgente, pour répondre aux revendications sociales en Guadeloupe, Nicolas Sarkozy a confirmé aux élus ultramarins, le principe d’une prime pour les bas salaires. Une prime qui sera financée par les entreprises en échange d’exonérations de charges sociales. Cette mesure, elle, doit être discutée dans la soirée entre les patrons guadeloupéens et les deux médiateurs dépêchés sur place, après le départ précipité d’Yves Jégo, le secrétaire d’Etat aux DOM-TOM.
En arrivant ici, à l’Elysée, les élus d’Outre-mer disaient attendre des mesures concrètes. On le voit, Nicolas Sarkozy y répond en partie. Et après un mois de silence sur cette crise en Guadeloupe et après aussi un certain flottement dans la machine gouvernementale, le chef de l’Etat a, ce jeudi soir, repris la main. Et c’est la principale information de la soirée, il se rendra en Guadeloupe dès que le calme sera revenu.
A l'issue de cette réunion, Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur les antennes de RFO, la télé et la radio des DOM-TOM, appelant les populations au dialogue.
« Le plus important pour l'avenir, c'est d'engager le changement structurel. C'est de permettre a chaque département d'Outre-mer de trouver des voies de développement qui lui sont propres ».