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Etats-Unis / Suisse / Finances

Une banque suisse invitée à lever le secret bancaire

Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 05:46 TU

Les bureaux de la banque UBS sur Park Avenue, à New York.(Photo : Reuters)

Les bureaux de la banque UBS sur Park Avenue, à New York.
(Photo : Reuters)

La banque suisse UBS pensait en avoir fini avec les plaintes de Washington. Un accord à l'amiable avait été conclu mercredi, mais la justice américaine en a remis une couche hier : elle porte plainte au civil, pour exiger qu'UBS livre des informations sur 52 000 comptes secrets, identifiés par le fisc comme appartenant à des Américains représentants près de 15 milliards de dollars d'actifs. En Suisse, on s'inquiète de l'ampleur de l'affaire qui remet en cause le principe helvétique du secret bancaire.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La Suisse est sous le choc. La décision de transmettre aux Etats-Unis une liste de clients de l’UBS ayant fraudé le fisc porte sans doute un coup fatal au secret bancaire qui a assuré depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la prospérité du pays.

Dans les milieux politiques et économiques ont enregistre l’événement tel un véritable tsunami, à tout le moins une déroute pour la Suisse et sa place financière. On s’attend désormais à voir d’autres pays s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte et mettre à mal les banques et leurs pratiques, faisant la part un peu trop belle aux tricheurs du monde entier.

Les Américains eux-mêmes ont repris l’initiative à peine empoché leur premier succès et réclament les noms de 52 000 autres clients de la banque.

Pour l’heure l’UBS rejette la requête, mais à l’évidence, l’épreuve de force se poursuit. L’Union européenne n’est pas en reste, elle qui repart à l’attaque des paradis fiscaux. La Suisse et son système financier subissent une offensive globale qui peut porter une sérieuse atteinte à son équilibre économique.