Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 05:46 TU
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La Suisse est sous le choc. La décision de transmettre aux Etats-Unis une liste de clients de l’UBS ayant fraudé le fisc porte sans doute un coup fatal au secret bancaire qui a assuré depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la prospérité du pays.
Dans les milieux politiques et économiques ont enregistre l’événement tel un véritable tsunami, à tout le moins une déroute pour la Suisse et sa place financière. On s’attend désormais à voir d’autres pays s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte et mettre à mal les banques et leurs pratiques, faisant la part un peu trop belle aux tricheurs du monde entier.
Les Américains eux-mêmes ont repris l’initiative à peine empoché leur premier succès et réclament les noms de 52 000 autres clients de la banque.
Pour l’heure l’UBS rejette la requête, mais à l’évidence, l’épreuve de force se poursuit. L’Union européenne n’est pas en reste, elle qui repart à l’attaque des paradis fiscaux. La Suisse et son système financier subissent une offensive globale qui peut porter une sérieuse atteinte à son équilibre économique.