Zimbabwe

Mugabe investit les vice-ministres, sans Roy Bennett

Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 10:01 TU

Les vice-ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement d'union ont prêté serment jeudi devant Robert Mugabe. Le président a déclaré que le gouvernement d'union est « bien en marche » et a ignoré les questions relatives à l'arrestation de Roy Bennett. Le vice-ministre de l'Agriculture, issu de l'ex-opposition, est toujours en prison pour « intentions terroristes ». 

Les vice-ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement de Robert Mugabe ont prêté serment, jeudi.
(Photo : AFP)

C'est chose faite. Les derniers vice-ministres et secrétaires d’Etat d'un gouvernement de coalition entre le régime du président Robert Mugabe et l'ex-opposition ont prêté serment. Au cours de l'investiture, Robert Mugabe a déclaré que le gouvernement d'union est « bien en marche », « nous appartenons au même pays », a-t-il ajouté. Il a ignoré les questions relatives à l'arrestation de Roy Bennett. « C’est l’affaire du tribunal », a-t-il simplement déclaré.

Le nom de Roy Bennett ne figurait pas sur la liste officielle des membres du gouvernement publiée après la cérémonie. La veille, un représentant de la présidence avait pourtant cité parmi les vice-présidents appelés à prêter serment, Roy Bennett, le vice-ministre de l’Agriculture désigné par l’opposition et emprisonné. Pour Nelson Chamisa, le nouveau ministre des Technologies de l'Information et de la Communication, l'omission du nom de Roy Bennett, était une « erreur ». « M. Bennet est toujours notre vice-ministre de l'Agriculture», a-t-il ajouté. 

Roy Bennett, un farouche opposant au régime de Robert Mugabe, a été arrêté le 13 février pour complot quelques heures avant la prestation de serment du gouvernement d’union entre le Zanu-PF et le MDC.

Morgan Tsvangirai, entré en fonction il y a une semaine comme Premier ministre a estimé que Roy Bennett était victime d’une « vendetta politique ». Il a réclamé sa libération immédiate et celle de tous les autres prisonniers politiques détenus à travers le pays. Mais le nouveau Premier ministre semble bien avoir du mal à imposer ses vues au sein d’un gouvernement d’unité nationale qui n’en a, pour l’instant, que le nom.