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France / Politique

L'outre-mer se rappelle aux bons souvenirs du président

par  RFI

Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 11:53 TU

Le président français, Nicolas Sarkozy.(Photo : Reuters)

Le président français, Nicolas Sarkozy.
(Photo : Reuters)

Nicolas Sarkozy n'avait pas mis les pieds aux Antilles depuis sa campagne présidentielle. Il y retournera pour lancer des Etats généraux de l'outre-mer, « dès que le calme sera revenu », a dit le président aux élus de l'outre-mer, qui étaient reçus jeudi soir à l'Elysée. « Au mois d'avril », a ensuite corrigé son bras droit Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée.

Des Etats généraux pour l'outre-mer, une large consultation tous azimuts : c'est donc cela « le changement de méthode » proclamé jeudi soir par Nicolas Sarkozy.

Il n'empêche. Face aux conflits sociaux, le pouvoir, comme à chaque fois, est contraint de sortir son carnet de chèques. De l'argent pour l'outre-mer, il y en aura, 580 millions d'euros au total, selon le chiffre avancé par l'Elysée.

Et surtout, le chef de l'Etat renvoie les entreprises à leurs responsabilités : ce sont elles qui paieront la fameuse prime pour les bas salaires, la principale revendication des grévistes.

Critiqué par la presse

Beaucoup d'élus d'outre-mer disaient hier soir dans la cour de l'Elysée, après leur longue réunion avec le chef de l'Etat : « On aurait pu faire l'économie d'un mois de grève... Et même d'un mort. »

Nicolas Sarkozy, ce vendredi matin dans la presse française, est particulièrement critiqué pour avoir tardé à réagir. Il y a eu parfois, selon de nombreux journaux, un certain flottement dans la machine gouvernementale, et le président français a donc été contraint de monter en première ligne, au risque de s'exposer un peu plus en cette période.

Le risque d'une contagion du mouvement à la métropole est sérieusement étudié à l'Elysée, même si les revendications ne sont pas  les mêmes. Et ce vendredi, dans un sondage publié par Le Parisien, 61 % des Français jugent inefficace l'action du chef de l'Etat face à la crise qui frappe l'ensemble du pays.