Article publié le 21/02/2009 Dernière mise à jour le 21/02/2009 à 01:36 TU
Avec notre correspondante à Riga, Marielle Vitureau
« Enfin ! ». Tel est le sentiment de la majorité des Lettons, à l’annonce de la démission du Premier ministre Ivars Godmanis, que beaucoup attendaient déjà au lendemain des émeutes violentes de la mi-janvier.
Après avoir survécu à trois motions de censure depuis le début du mois de février et à un rappel à l’ordre du président Valdis Zatlers, Ivars Godmanis a préféré jeter l’éponge, après que deux partis de la coalition ne l’ont pas soutenu dans ses réformes.
Pour la Lettonie, déjà durement frappée par la crise économique, l’année 2009 s’annonce très noire, avec une baisse de 12%.
Le 15e gouvernement depuis l'indépendance
La crise économique se double maintenant d’une crise politique ouverte. Dans la logique des choses, le président devrait nommer un nouveau Premier ministre qui sera chargé de former un nouveau gouvernement, le quinzième, depuis le retour du pays à l’indépendance, en 1990.
Néanmoins, les Lettons souhaitent plutôt la tenue de nouvelles législatives. C’est ce qu’ils ont demandé lors des manifestations de janvier, en plus de protester contre le plan de sortie de crise. « Les parlementaires sont corrompus et n’ont plus en tête que leurs intérêts. Ils ne travaillent pas pour le peuple », affirment les Lettons en chœur.
En attendant, le pays s’achemine vers une nouvelle phase de turbulences. Le budget devrait être révisé en mars, avec de nouvelles coupes à hauteur de 700 millions d’euros, de quoi provoquer un mécontentement encore plus grand.