Article publié le 21/02/2009 Dernière mise à jour le 22/02/2009 à 00:56 TU
Bernard Kouchner (g) et Ali Abdallah Saleh (d) se sont rencontrés au palais présidentiel à Sanaa, le 21 février 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial, Toufik Benaichouche
La France et le Yémen sont d’accord pour intensifier la lutte contre la piraterie maritime. C’est un fléau contre le développement des pays de la mer Rouge, ont affirmé le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, et le président yéménite Ali Abdallah Saleh. Mais, pour lutter efficacement, il faut former quelque 10 000 Somaliens qui soient capables d’empêcher les pirates d’opérer à partir de la Somalie.
Il faut aussi réformer les institutions et la justice somaliennes, ce qui ne sera pas facile dans un pays dirigé par des seigneurs de la guerre.
Le Yémen plaide également pour la création d’un centre de contrôle opérationnel basé sur son territoire, ce que conçoit très bien le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner: « Ici à Sanaa, nous avons envisagé l’accueil des bateaux, parce que certains viennent de très loin. Il leur faut des ports. Vous savez que le port de coordination de la bataille contre la piraterie se trouve à Northwood, en Angleterre, avec un amiral anglais. C’est très loin, mais tout va se coordonner de la meilleure façon ».
La France, le Yémen mais aussi Djibouti, où Bernard Kouchner a également fait une escale, envisagent de créer un port artificiel dans lequel les navires chargés de lutter contre les pirates pourraient mouiller à l’avenir. Ce port pourrait voir le jour dans les îlots de Perim, autrement dit, dans les eaux yéménites du détroit de Bab el-Mandeb.
« On ne doit pas accepter que les bateaux de commerce ou les bateaux de tourisme soient attaqués, ni dans les eaux internationales, ni dans les eaux nationales ! »