par RFI (avec AFP et Reuters)
Article publié le 23/02/2009 Dernière mise à jour le 23/02/2009 à 17:38 TU
Les assaillants ont attaqué le bâtiment au mortier artisanal, alors que s'y trouvaient des employés de la Spas, une entreprise algérienne de gardiennage chargée de la surveillance et de la sécurité de sociétés implantées dans la région.
La société avait déjà été la cible d'un attentat en 2008. La région de Jijel n'a pas connu d'attentat de cette envergure depuis plusieurs années. Il s'agit également de l'attaque la plus meurtrière depuis plus de six mois en Algérie.
Celle de dimanche, menée par un nombre indéterminé d'assaillants, survient après plusieurs actions qui ont, notamment, coûté la vie à sept militaires. Trois d’entre eux avaient été tués à un faux barrage, à 50 km à l'est d'Alger. Les quatre autres étaient morts dans l'attaque d'un convoi militaire à Tébessa, à 630 km à l'est de la capitale.
Avant l'attaque de dimanche, ce genre d’opération commando avait pratiquement cessé. Ces derniers mois, les forces de sécurité ont multiplié les vastes opérations de ratissage, surtout dans les maquis de l'Est algérois, tuant des dizaines d'islamistes, dont plusieurs « émirs », d'autres hauts responsables d'al-Qaïda au Maghreb décidant de se rendre.
L'Algérie entrera, le 19 mars, en campagne pour la présidentielle du 9 avril. Le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, briguera un troisième quinquennat, après avoir été élu en 1999, puis réélu en 2004. Abdelaziz Bouteflika a prévenu qu'il continuerait « à lutter contre le terrorisme avec tous les moyens nécessaires », tout en assurant que « la porte reste ouverte aux repentis ».