par RFI
Article publié le 25/02/2009 Dernière mise à jour le 26/02/2009 à 05:32 TU
Cela semblait inéluctable tout au long de la journée. On savait déjà que les négociations entre les deux camps ne se passaient pas très bien. Mais là, l’absence de Marc Ravalomanana au rendez-vous du jour a été pour Andry Rajoelina la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
« Le fait que le président de la République choisisse d’aller en province plutôt que de venir à cette rencontre, cela signifie que la sortie de crise n’est pas sa priorité », a dit en substance l’opposant à propos du président de la république.
« Le fait que le président ne soit pas venu, signifie que pour lui la vie de la nation n'est pas prioritaire. A partir de maintenant, moi qui dirige cette lutte pour sortir Madagascar de la pauvreté, je ne participerai plus à cette rencontre... »
Comme il en avait fait la menace dès le début des négociations, Andry Rajoelina va donc rappeler ses partisans sur la place du 13 mai. « A partir de maintenant, le peuple va recommencer à revendiquer », explique-t-il, sans dire si ce sera demain ou bien plus tard.
La réponse du camp présidentiel n'a pas tardé :
« Je ne veux pas polémiquer avec le maire déchu, mais je tiens à dire que c'est lui et son camp qui n'ont pas respecté les conditions préalables à une bonne négociation. Pour preuve alors que la radio nationale a cessé tout programme polémique, la radio de TGV a poursuivi de plus belle ses attaques contre le président ... »
Ce qui est sûr, c’est que ce nouveau rebondissement ne sera pas sans conséquences. La position des deux camps semblait déjà difficilement conciliable et il sera maintenant extrêmement difficile de les remettre autour d’une même table, d’autant que quelques minutes avant l’annonce d’Andry Rajoelina, Monseigneur Odon Razanakolona, l’archevêque d’Antananarivo, président en exercice de l'influent Conseil chrétien des églises à Madagascar (FFKM) et médiateur dans la crise, avait fait le même constat d’échec des négociations et annonçait qu’il quittait la table de rencontre entre les deux camps. Il en appelle maintenant à l'ONU.