Article publié le 28/02/2009 Dernière mise à jour le 01/03/2009 à 03:48 TU
De notre correspondant à Dakar, Laurent Correau
Le scrutin qui s’annonce aura valeur de test pour les différents camps politiques sénégalais. La coalition « Benno Siggil Sénégal », qui regroupe plusieurs ténors de l’opposition, a d’ores et déjà indiqué qu’elle voulait faire de cette élection « un premier jalon victorieux du combat contre Abdoulaye Wade ». Sa capacité à mobiliser sera un premier indicateur pour la présidentielle à venir.
L’ancien Premier ministre Macky Sall et ses partisans, qui iront aux urnes pour la première fois depuis leur rupture avec le parti au pouvoir, doivent de leur côté prouver, lors de ce scrutin, qu’ils possèdent un poids électoral réel.
Idrissa Seck, dont la réintégration dans la famille libérale a été momentanément stoppée au milieu du gué, pourra, en fonction du score de ses partisans, évaluer sa « valeur d’échange » quand les négociations reprendront avec le parti au pouvoir.
Abdoulaye Wade dans la bataille
Cette élection est également un test pour Karim Wade, le fils du chef de l’Etat, candidat pour la ville de Dakar. Il doit, lors de ce scrutin, faire la preuve de son étoffe politique. Signe de l’importance de ces élections, le président Abdoulaye Wade lui-même s’est lancé dans la bataille. Depuis vendredi, il tient des meetings dans certaines localités de l’intérieur du pays.