par RFI (avec AFP)
Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 03/03/2009 à 03:07 TU
Les représentants de plus de 70 pays, le 2 mars 2009, à Charm el-Cheikh, participent à la conférence internationale sur la reconstruction dans la bande de Gaza.
(Photo : Reuters)
Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a lui-même annoncé le chiffre en clôture de la conférence des donateurs. 4, 481 milliards de dollars vont être versés par la communauté internationale, dans « les deux prochaines années ».
Ces fonds devront être distribués grâce à des mécanismes déjà en place, via l'Autorité palestinienne, seule reconnue internationalement, et non par le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007.
Un milliard promis par l'Arabie Saoudite
Parmi les grands donateurs figurent les Etats-Unis avec une aide de 900 millions de dollars, dont 300 millions sont destinés à la bande de Gaza via des ONG et l'ONU, le reste passant par l'Autorité palestinienne.
La Commission européenne s'est engagée à débloquer une aide de 554 millions de dollars pour les Palestiniens au titre de 2009, alors que l'Italie a annoncé une contribution de 100 millions de dollars sur quatre ans. La France a signé lundi pour un déblocage immédiat de 25 millions d'euros d'aide budgétaire (31,6 millions de dollars), la Grande-Bretagne ayant annoncé l'octroi supplémentaire de 45 millions de dollars depuis la guerre de Gaza.
Les monarchies du Golfe devraient, elles, donner 1,65 milliards de dollars sur cinq ans, dont un milliard par l'Arabie Saoudite.
Parmi les autres pays qui ont annoncé des contributions figurent le Maroc et la Corée du Sud, avec 15 millions de dollars chacun, l'Australie (12,9 millions de dollars) et l'Irlande (2,6 millions de dollars).
Ouverture des points de passage
Dans le communiqué final, les représentants des pays participants ont également plaidé pour l'ouverture des points de passage vers le territoire palestinien, y compris le président français Nicolas Sarkozy :
« Gaza ne doit plus être une prison à ciel ouvert (…). Israël doit ouvrir les points de passage pour laisser entrer sans restriction, les biens humanitaires puis tous les biens nécessaires à la vie de Gaza ».
Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, cette aide doit s’accompagner d’une reprise du processus de paix :
« Au moment de reconstruire Gaza, il faut qu’un cessez-le-feu durable en constitue les fondations et pour cela il nous faut faire face à certains nombres de réalités politiques et les aborder efficacement ».
A écouter
« Le Hamas était le grand absent de la conférence de Charm el-Cheik. Depuis Gaza, le mouvement islamiste a qualifié sa mise à l’écart de démarche néfaste, qui compromet la reconstruction du territoire. »
03/03/2009