Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 03/03/2009 à 17:39 TU
De notre envoyé spécial à Yamoussoukro, David Kalfa
Ce mercredi 4 mars 2009, la première demi-finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en Côte d’Ivoire va donner lieu à une confrontation caricaturale entre deux nations ouest-africaines. D’un côté, le Ghana avec sa vista et ses six buts inscrits en trois matches face au Zimbabwe (2-2), à la Libye (1-1) et à la République du Congo (3-0). De l’autre, le Sénégal avec sa rigueur et sa défense de fer contre laquelle les dents tanzaniennes (1-0), zambiennes (0-0) et ivoiriennes (0-0) se sont cassées.
Le sélectionneur du Sénégal Joseph Koto n'est pas inquiet avant la demi-finale face au Ghana.
(Photo: David Kalfa / RFI)
Peu importe la manière
Face aux Ivoiriens, les Sénégalais ont outrageusement dominé les débats durant la première demi-heure, avant de lever progressivement le pied. Les attaquants n’ont pas su conclure les actions menées tambour battant par une arrière-garde et un entrejeu aux abois. L’avant-centre de la Linguère de Saint-Louis, Mourchid Ly, n’a pas encore confirmé sa réputation de terreur des surfaces. Mais son compère de l’attaque, Vito Badiane, ne s’inquiète pas plus que ça : « Le Ghana est une grande équipe, mais en matière de football il n’y a pas de vraie logique. Si ce n’est que le travail paie. »
Et Joseph Koto rappelle au passage quelques principes élémentaires du football moderne : « Je me fiche de la manière. La vraie qualité du jeu, c’est de gagner. Au football, à la fin du match, on demande qui a gagné, pas qui a le mieux joué… »
Une logique qui a toutefois ses limites : les spectaculaires Black Stars ont su séduire le public de Bouaké et ils auront probablement ses faveurs face au Sénégal. Dans un tournoi comme le CHAN et sous une chaleur harassante pour les corps et les esprits, ce facteur psychologique compte aussi…