Article publié le 03/03/2009 Dernière mise à jour le 03/03/2009 à 11:12 TU
Au Tibet, la tension est en train de monter un an après les émeutes de Lhassa, et à quelques jours du 50e anniversaire du soulèvement contre la Chine. Un moine aurait été abattu par la police dans le Sichuan, information démentie officiellement, alors que le gouvernement renforce sa campagne de presse contre le Dalaï Lama.
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Les dirigeants chinois se préparent à une période difficile au Tibet et dans toutes les provinces à forte présence tibétaine.
Dans le Sichuan, un moine aurait tenté de s'immoler par le feu la semaine dernière. Selon la version officielle, il aurait été conduit à l'hôpital. Mais l'organisation Free Tibet, basée à Londres, affirme au contraire que la police aurait tiré sur le moine. Ces évènements se sont déroulés à l'occasion d'une manifestation de religieux tibétains contre la répression chinoise. La police a aussitôt encerclé le monastère.
Huit tonnes d'or
Des évènements qui interviennent à quelques jours du 50e anniversaire du soulèvement tibétain et de la fuite du Dalaï Lama en Inde. L'année dernière, ce même anniversaire avait donné lieu à des émeutes qui ont fait selon la police 21 morts, alors que les organisations pro-tibétaines affirment que plus de 200 personnes ont été tuées au cours de ces manifestations. De source tibétaine, on affirme également que la Chine a de nouveau fermé le Tibet aux étrangers.
Une information démentie à Pékin, où on s'emploie surtout à mener une campagne contre le Dalaï Lama. Dans un Livre blanc sur le Tibet, rendu public hier lundi, les autorités chinoises expliquent par exemple que le Dalaï Lama a accumulé une fortune personnelle, composé notamment de huit tonnes d'or.
La Chine affirme également avoir mis en œuvre au Tibet un processus démocratique, en remplacement du système féodal défendu par le chef spirituel tibétain.