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Mexique/Justice

De l'espoir pour Florence Cassez

par  RFI, Patrice Gouy

Article publié le 05/03/2009 Dernière mise à jour le 05/03/2009 à 12:53 TU

Florence Cassez dans la prison de Mexico le 13 juin 2006.(Photo : Alfredo Estrella/AFP)

Florence Cassez dans la prison de Mexico le 13 juin 2006.
(Photo : Alfredo Estrella/AFP)

Florence Cassez, une ressortissante française de 34 ans, condamné par la justice mexicaine à 60 ans de prison pour participation à des enlèvements, reprend espoir. En détention au Mexique depuis trois ans, la jeune femme, originaire du nord de la France, a toujours  affirmé ignorer les  activités de son ex-fiancé mexicain, considéré comme le chef d’une bande criminelle. Nicolas Sarkozy, en visite officielle au Mexique ce dimanche, compte évoquer le cas de la prisonnière, dans le but " d'obtenir son transfert". Felipe Calderon, le président mexicain,  a  pour sa part mentionné cette possibilité dés ce mercredi.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

« Mascarade ». C’est en ces termes que l’avocat de Florence Cassez, Franck Berton, a accueilli la condamnation en appel de sa cliente. Un juge mexicain a réduit sa peine à 60 ans de prison. Des élus politiques ont  également qualifié cette décision de « déni de ustice ». Invité de la rédaction de RFI ce mercredi, Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le voyage du président de la République sera « l’occasion d’évoquer à nouveau » le cas de Florence Cassez. Il est maintenant question d’un transfert vers la France.   

Florence Cassez

« Je crois que mon dossier n'a jamais été étudié, ce n'est pas possible. (...) Aujourd'hui, [le président Sarkozy], c'est mon dernier espoir. » (Témoignage recueilli par France Bleu Nord)

05/03/2009

Si, dans une déclaration à l'AFP, Felipe Calderon a annoncé qu'un rapatriement était possible, il a aussi détaillé la procédure. Il précise qu'il existe des lois au Mexique et que la justice doit suivre son cours. Ce qui veut dire concrètement que Florence devra d'abord se pourvoir en cassation, ce qui prend deux à trois ans, puis, si elle n'est pas acquittée, elle pourra obtenir une autorisation pour purger sa peine en France. Il reste donc pour Florence la négociation politique.

Cette affaire, qui met en relief une justice défaillante donne une très mauvaise image du Mexique à un moment où Felipe Calderon veut jouer un rôle sur la scène internationale. Il cherche par exemple des appuis pour rejoindre les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU. C'est peut-être cette carte-là que Nicolas Sarkozy s'efforcera de jouer pour plaider en faveur d'une libération de Florence Cassez.