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Fespaco

Le cinéma maghrébin

par Sophie Torlotin

Article publié le 04/03/2009 Dernière mise à jour le 04/03/2009 à 20:08 TU

De gauche à dr., les photos de <em>Mascarades</em>, <em>L'autre Moitié du ciel</em>, <em>Whatever Lola Wants</em> (en haut).

De gauche à dr., les photos de Mascarades, L'autre Moitié du ciel, Whatever Lola Wants (en haut).

Chronique Culture : le cinéma maghrébin

04/03/2009

Le panafricanisme n’est pas un vain mot au Fespaco.

Le festival de cinéma a d’ailleurs été conçu dès ses origines en 1969 comme une rencontre des cinéastes de tout le continent africain. Toute l’Afrique, du nord au sud, d'est en ouest est représentée.

On note cette année la présence toute particulière des réalisateurs maghrébins, rien que pour la compétition officielle fiction.

La comédie sucrée Whatever Lola Wants du Marocain Nabil Ayouch séduit déjà le public burkinabé. Ce film, sorti en salles en France l’an dernier, raconte la fascination d’une jeune Américaine pour une danseuse cairote de légende.

Alliant, musique et images colorées sur un rythme digne des films indiens de Bollywood, Whatever Lola Wants est l’un des trois films marocains en compétition au Fespaco, avec Les Jardins de Samira, de Latif Lahlou et Les Démons du Caire de Ghaba Al.

" Nous revendiquons très fortement nos racines africaines. Ca s'est toujours illustré dans les années 60: Alger était surnommée la Mecque des mouvements de libération. Nous n'avons jamais démenti cet engagement malgré les périodes très graves que nous avons traversé. Les Algériens se sentent fondamentalement africains "

Zehira Yahi, directrice de cabinet
Ministère algérien de la Culture

Autre film d’Afrique du Nord en lice pour l’Étalon de Yennenga, L’autre Moitié du ciel. Un film tunisien de Kalthoum Bornaz qui évoque le statut de la femme tunisienne, et l’inéquité des enfants lors d’un héritage, le Coran précisant que les filles ne touchent que la moitié de la part des garçons.

Et puis se retrouvent également des Algériens. Deux présentent un film en compétition : Lyes Salem avec Mascarades, et Amor Hakkar avec La Maison Jaune.

L’Algérie en pointe sur le panafricanisme, puisque ce pays avait abrité en 1969, le premier festival culturel panafricain, sur fond de mouvements révolutionnaires d’indépendance.

Après une longue éclipse de 40 ans, dû notamment aux années de plomb en Algérie et aux attentats terroristes, ce festival renaît, de par la volonté notamment de Zehira Yahi, chef de cabinet de la ministre algérienne de la Culture.

Une délégation algérienne est venue présenter à Ouagadougou la deuxième édition de cette manifestation pluri-disciplinaire qui aura lieu du 5 au 20 juillet prochain à Alger.

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La bande-annonce et les extraits de

 Whatever Lola Wants
 Mascarades
La Maison Jaune (dossier complet du film)