Article publié le 06/03/2009 Dernière mise à jour le 06/03/2009 à 17:01 TU
Les forces de l'ordre ont sécurisé les rues d'Antananarivo le 5 mars 2009.
(Photo : Rasoanaivo Clarel Faniry/Reuters)
Depuis hier-soir, les menaces d’arrestation qui planent sur Andry Rajoelina ont fait monter la tension. Ce matin, le groupe de contact, groupe informel, qui rassemble plusieurs ambassadeurs - parmi lesquels, la chargée d’affaire française - s’est rendu chez l’ancien maire d’Antananarivo, puis chez le président Ravalomanana pour – on l’imagine – dissuader les deux camps de se radicaliser.
Depuis trois jours, l’atmosphère est extrêmement volatile. Des groupes de manifestants favorables à l’opposant, continuent d’occuper les rues et carrefours de la ville, paralysant le commerce et la circulation.
Les forces de l’ordre bloquent toujours l’accès à la place du 13 mai où se tenait, jusqu’à lundi dernier, des manifestations pacifiques.
Jeudi soir, les délégués d’Andry Rajoelina ont décidé de rompre les discussions avec le camp présidentiel, jusqu’au retour d’un climat plus serein. « Nous ne pouvons pas accepter que le chef de l’Etat tente de nous arrêter, a expliqué l’un de ses délégués, et que policiers et militaires considèrent les manifestants comme des ennemis ».
Dans la matinée, des jeunes partisans se sont installés autour du domicile de l’ancien maire dans le quartier résidentiel d’Ambatobe, empêchant les voitures de passer.
Alors le président Ravalomanana est-il prêt à faire arrêter Andry Rajoelina, au risque d’en faire un martyr ? Pour beaucoup de Malgaches, cette option n’est pas sans risques.