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Mauritanie / Israël

Un pas de plus vers la rupture

par  RFI

Article publié le 06/03/2009 Dernière mise à jour le 06/03/2009 à 23:53 TU

L'ambassade israélienne à Nouakchott, en Mauritanie.(Photo : AFP)

L'ambassade israélienne à Nouakchott, en Mauritanie.
(Photo : AFP)

Tel-Aviv ferme son ambassade en Mauritanie. La décision a été annoncée, ce vendredi, par le ministère israélien des Affaires étrangères. Un peu plus tôt, Nouakchott avait donné 48h au personnel diplomatique pour quitter le pays. La Mauritanie était l'un des rares pays arabes à entretenir des relations avec Israël. Mais les rapports entre les deux capitales s'étaient détériorés, ces derniers mois, avec l'intervention militaire israélienne à Gaza.

La Mauritanie et Israël entretiennent des relations diplomatiques depuis 1999.  Des relations jugées inutiles, voire honteuses, par la majorité du peuple mauritanien. Un ressentiment qui s’est aggravé, en début d’année, avec la guerre menée par l’Etat hébreu contre le territoire palestinien de Gaza.

Le 17 janvier, à l’occasion d’un sommet de la Ligue arabe à Doha, le général Mohamed ould Abdel Aziz avait donc annoncé le gel des relations diplomatiques avec Israël. Une décision saluée, à l’époque, par l’ensemble de la classe politique mauritanienne.

Le départ du personnel de l’ambassade israélienne à Nouakchott marque une étape supplémentaire, même si, selon des sources officielles, « il ne s’agit que de la suite logique de la décision de Doha ».

Officiellement un simple gel

« Le personnel mauritanien, basé à Tel-Aviv, est, lui, rentré depuis plusieurs jours », nous a confirmé un responsable militaire.

Les autorités mauritaniennes avancent également des raisons sécuritaires. « Il devenait absurde de mobiliser un important dispositif de sécurité pour assurer la protection d’une ambassade, dont la présence sur le sol mauritanien ne se justifie plus », affirme ainsi un proche du chef de la junte.

Pour le moment, la Mauritanie continue de parler officiellement du gel des relations et non de la rupture pure et simple. Mais d’après un haut responsable : « le contexte n’est pas propice à un réchauffement pout le moment ».