par RFI
Article publié le 07/03/2009 Dernière mise à jour le 07/03/2009 à 09:10 TU
Le royaume du Bahrein, dirigé par une famille sunnite, est le seul Etat majoritairement chiite de la péninsule arabique.
(Carte : RFI)
Mi-février un haut responsable iranien qualifie le royaume du Golfe de « quatorzième province iranienne ». Réaction immédiate du Maroc : le 20 février, le roi Mohamed VI adresse un message de soutien musclé à cet Etat et réaffirme le principe de souveraineté du Bahreïn.
Cette fois, c’est l’Iran qui réagit. Une dépêche de l’agence de presse officielle proteste contre l’attitude du Maroc. Son chargé d’affaires est convoqué pour s’expliquer.
Aujourd’hui le Maroc joue la montre. Il aurait donné une semaine à l’Iran pour justifier son attitude jugée « malencontreuse » par le royaume. Le délai écoulé, le Maroc a décidé d’interrompre toute relation diplomatique avec ce pays.
Mais que cache cette escalade diplomatique ? La République islamique d'Iran et le Maroc entretiennent traditionnellement de bonnes relations. L’Iran est l’un des principaux importateur du phosphate marocain.
Le communiqué des Affaires étrangères évoque aussi une autre raison, plus religieuse, pour justifier cette rupture. Le texte parle de tentative de l’Iran de menacer l’unicité du culte musulman au Maroc.
L’Iran est de tradition chiite. Or ce courant qui s’implante peu à peu est perçu comme une menace au Maroc, puisqu’il concurrence le rite sunnite, pratiqué depuis toujours par le royaume chérifien.