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Turquie / Etats-Unis

Barack Obama se rendra en Turquie en avril

Article publié le 07/03/2009 Dernière mise à jour le 07/03/2009 à 23:12 TU

Le président américain, Barack Obama, se rendra en Turquie le mois prochain, en avril. Ce sera son premier voyage présidentiel dans un pays musulman. C'est ce qu'a annoncé la secrétaire d'Etat Hillary Clinton samedi à Ankara, à l'issue de ses huit jours de tournée en Europe et au Proche-Orient. Cette visite en Turquie - pays à population musulmane, Etat laïque, membre de l'OTAN - reflète l'importance accordée par la nouvelle administration américaine à ses relations avec Ankara, au moment où Washington cherche à améliorer ses rapports avec le monde musulman.

Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine (c), le président turc Abdullah Gül (d) et l'ambassadeur américain à Ankara James Jeffrey (g), à Ankara, le 7 mars 2009.(Photo : AFP)

Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine (c), le président turc Abdullah Gül (d) et l'ambassadeur américain à Ankara James Jeffrey (g), à Ankara, le 7 mars 2009.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton était de passage en Turquie ce samedi pour une visite préparatoire à la venue du président Obama, et pour rapprocher les deux pays qui ont souffert, ces dernières années, des décisions de l’administration Bush dans la région.

Ce sont des retrouvailles attendues de longue date que promet Hillary Clinton, sans avancer de rendez-vous précis pour une rencontre au sommet, mais porteuse d’un message clair ; celui d’un changement de vision du rôle d’Ankara par rapport au Moyen-Orient. Hillary Clinton a en effet trouvé le temps de se livrer à plusieurs chaînes de télé pour expliquer la nouvelle politique régionale des Etats-Unis, notamment vis-à-vis de la Turquie, un pays avec lequel elle juge utile « de renforcer et approfondir les relations ».

Comment cela se traduira en termes diplomatiques ? C’est sans nul doute le président Obama qui tracera ce nouveau cap lors de sa prochaine venue, et surtout s’il prononce ici son grand discours adressé au monde musulman – ce qui serait une sorte de consécration du rôle de puissance régionale pour la Turquie.

Hillary Clinton a en tous cas, évoquant les Turcs, parlé de pays « partenaire », et non plus de relation stratégique, ce qui est sans doute une démonstration de réalisme car depuis la guerre américaine en Irak, le torchon brûlait. Le désengagement des Etats-Unis, via la Turquie peut-être, pourrait en revanche sceller cette réconciliation.