par RFI
Article publié le 08/03/2009 Dernière mise à jour le 08/03/2009 à 23:35 TU
Le président soudanais Omar el-Béchir (c) à El-Facher, le 8 mars 2009, lors de sa première visite au Darfour depuis la délivrance d'un mandat d'arrêt international par la CPI.
(Photo : Reuters)
Ce fut une visite éclair mais une visite coup de poing. Omar el-Béchir, costume vert safari, une canne brandie vers le ciel, en esquissant une danse. Omar el-Béchir est venu sur place au Darfour pour dire tout le mal qu'il pensait de l'Occident, de la Cour pénale internationale et des ONG.
« J'ai un message à toutes les missions diplomatiques présentes au Soudan, les ONG et les casques bleus, a-t-il lancé. Ils doivent respecter les lois locales, sinon ils seront expulsés du pays sur le champ ».
Installé sur une tribune au milieu de plusieurs milliers de personnes qui agitaient des photos du chef de l'Etat et des drapeaux soudanais, Omar el-Béchir est revenu sur la décision de la CPI : « Ces gens sont des hypocrites et des menteurs. Je leur dit à tous, juges et procureurs, que je les foule au pied ».
Le 4 mars dernier, Karthoum a immédiatement répliqué à la décision du mandat d'arrêt de la CPI en expulsant treize ONG internationales qui assurent la distribution alimentaire et les soins de santé au Darfour. Le président el-Béchir a assuré que les autorités soudanaises allaient prendre le relais sur le terrain humanitaire .
S'adressant enfin à la population soudanaise, Omar el-Béchir a assuré que des élections libres allaient avoir lieu cette année dans le pays mais il n'a pas précisé la date.