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Guinée-Bissau

La foule aux obsèques de Joao «Nino» Vieira

par Laurent Correau

Article publié le 11/03/2009 Dernière mise à jour le 11/03/2009 à 08:57 TU

Les Bissau-Guinéens ont porté en terre mardi 10 mars leur président assassiné Joao Bernardo « Nino » Vieira. Un hommage national lui a été rendu à l'Assemblée. Des milliers de personnes ont suivi le cercueil du chef de l'Etat défunt de l'Assemblée au cimetière où il repose désormais dans un sarcophage en béton. Aucun chef d'Etat de la sous-région n'a fait le déplacement.

La mise en terre, par les soldats, du président assassiné, Joao Bernardo Vieira, au cimetière principal de Bissau, le 10 mars 2009.(Photo : Reuters)

La mise en terre, par les soldats, du président assassiné, Joao Bernardo Vieira, au cimetière principal de Bissau, le 10 mars 2009.
(Photo : Reuters)

Les ambassadeurs, des politiques, quelques rares militaires sont venus mardi s’installer dans les fauteuils de l’Assemblée pour les funérailles de Joao Bernardo « Nino » Vieira. 

Aucun chef d’Etat de la sous région n’était présent. Lors de cette cérémonie chargée d’émotion, trois lecteurs ont dû se relayer pour présenter l’oraison funèbre. Chacun d’eux s’est effondré en larmes. De cette cérémonie, on retiendra cependant l’appel lancé par l’une des filles du président défunt, Elisa Vieira : « Il est mort, on nous a laissé un vide immense. Puisqu’il est mort, nous vous demandons : arrêtons de nous tuer. Arrêtons de nous tuer une fois pour toute ».

« Un affront aux institutions »

Le président par intérim Raimondo Pereira a lui, parlé dans son discours d’un affront aux institutions. « Ces  événementsnt aussi, clairement, un affront aux institutions de la République. Les forces armées et l’Etat bissau-guinéen ont été sérieusement atteints dans leur dignité ».

A l’issue de cette cérémonie, l’ambulance qui transporte le cercueil est repartie vers le cimetière. Des milliers de personnes se sont installées sur le bord de la route pour voir passer le véhicule. A son approche, des habitants ont applaudi.

C’est dans ce cimetière municipal que le cercueil de Nino Vieira a été mis en terre, accompagné par la prière des fidèles. A quelques dizaines de mètres de là, la tombe de Tagna Waye, le chef d’état-major assassiné, celui dont la mort avait entraîné l’attaque contre la résidence de « Nino Vieira ».