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Francophonie

Le français, la langue privilégiée des immigrés au Québec

Article publié le 13/03/2009 Dernière mise à jour le 15/03/2009 à 19:50 TU

24 juin. Fête nationale du Québec, la parade.(CC) François Rodrigue/Flickr

24 juin. Fête nationale du Québec, la parade.
(CC) François Rodrigue/Flickr

La revanche des berceaux est irrémédiablement enterrée au Québec: les francophones de langue maternelle se renouvèlent moins vite. Les anglophones déménagent dans les autres provinces anglophones. L'équilibre linguistique repose désormais sur les allophones.

La population immigrée au Québec a augmenté de plus de 20% entre 2001 et 2006, où elle comptait 851 760 personnes. Quelque 18% des immigrés étaient de langue maternelle française, 10% anglaise, et 70% de langues maternelles autres que les langues officielles du pays.

Le français est de loin la langue maternelle la plus mentionnée par les immigrés, suivie de l’arabe, de l’espagnol, de l’anglais et de l’italien. Même si le nombre de personnes de langue maternelle française a légèrement diminué (de 18,1 à 17,6%) dans cette période, leur part relative (1976-2006) est restée assez stable (16 à 20%) alors que la part des immigrants de langue maternelle anglaise est au plus bas dans les groupes récents.

En France

► 400 langues utilisées

► l'anglais est la 1ère langue minoritaire (9 millions de locuteurs)

► l'arabe est parlé par 938 000 personnes

► toutes les langues étrangères des immigrés ont reculé d'une génération sur l'autre

Sources: Insee/Ined.1999

En 2001, la structure par âge des personnes immigrées de langue française était plus jeune que celle d’autres groupes : près de 22% avaient moins de 25 ans, contre 11% de celles de langue maternelle anglaise et 14% de celles de langues maternelles tierces.

Toutes langues maternelles confondues, 31% de la population immigrée parlait le plus souvent français à la maison en 2006 (24% en 2001), 17% l’anglais (18% en 2001) et 43% une langue tierce. Plus des 3/4 de ces personnes déclaraient pouvoir soutenir une conversation en français, et la moitié environ connaître le français et l’anglais. À noter que le français est moins parlé dans les foyers présents sur l’île de Montréal (27 % des personnes immigrées parlaient le français à la maison) que dans le reste du Québec.

En 2001, sur les 42% de personnes immigrées de langue maternelle tierce unique ayant abandonné partiellement ou complètement leur langue d’origine, 25% avaient adopté le français comme langue d’usage au foyer (contre 18% l’anglais). Au total, les transferts complets et semi-transferts, parmi la population immigrante de langues tierces, se faisaient majoritairement vers le français : 57,5% à l’échelle du Québec, 55,4% dans la région métropolitaine de Montréal et 53,7% dans l’île de Montréal.

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La langue et l’immigration. Rapport sur la situation linguistique au Québec 2002-2007, chap. 2. Montréal, Office québécois de la langue française, mars 2008.