par RFI
Article publié le 13/03/2009 Dernière mise à jour le 13/03/2009 à 16:52 TU
Le vice-Premier ministre yéménite pour les Affaires économiques, Abdel Karim Ismaïl Al-Arhabi.
(Photo : AFP)
Le Yémen, seule république entourée de monarchies ou d'émirats dans le Golfe persique, est un des pays les plus pauvres de la planète. Et c'est surtout sur le plan économique que la situation est critique. Le Yémen dispose de pétrole, mais en petite quantité. Il ne produit que 300 000 barils par jour, qui représentent 70% de ses recettes budgétaires.
Le Yémen manque également cruellement d'eau. Si aucune disposition n'est prise, dans 20 ans, Sanaa, la capitale, n'en aura plus une seule goutte. Le taux de croissance démographique est estimé en 2008 à 3,46% et deux-tiers de la population ont moins de 24 ans. Fin 2006 à Londres, une conférence de donateurs avait promis une aide de 5,7 milliards de dollars. Mais, jusqu'à présent, seuls 20% de ce montant ont été effectivement versés. Tout cela dans un contexte où l'armée yéménite n'arrive toujours pas à réduire une rébellion chiite au nord du pays, tandis que les partisans d'al-Qaïda sont toujours insaisissables.