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Madagascar

Marc Ravalomanana propose un référendum

par  RFI

Article publié le 15/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 11:03 TU

Le président Marc Ravalomanana propose à son opposant, Andry Rajoelina de régler la crise politique par les urnes. « Je n'ai pas peur d’un référendum, si nécessaire », a-t-il déclaré ce dimanche devant 5 000 partisans à Antananarivo. Une nouvelle fois, le chef de l'Etat a refusé de démissionner, alors que l'opposition le presse de quitter le pouvoir et que son chef de file, Andry Rajoelina affirme que l'armée est sous ses ordres. L'Union africaine doit tenir une « réunion d'urgence » ce lundi à Addis-Abeba en Ethiopie pour évoquer la situation « qui se dégrade à Madagascar », a indiqué le service de communication de l'UA .

Le président malgache Marc Ravalomanana (d) avec ses partisans à Antananarivo, le 15 mars 2009.(Photo : AFP)

Le président malgache Marc Ravalomanana (d) avec ses partisans à Antananarivo, le 15 mars 2009.
(Photo : AFP)


Un peu à la manière du général De Gaulle, le président malgache veut demander aux Malgaches s'ils souhaitent « oui » ou « non »  le voir rester à son poste.

Est-ce une formule possible ou réalisable dans le contexte de la crise actuelle ? A cette question, beaucoup d’observateurs ou d’acteurs politiques malgaches répondent par la négative. Selon eux, le chef de l’Etat n’a plus forcément la capacité d’organiser cet éventuel référendum.

Son gouvernement installé avec lui au palais de Lavoloha, à une dizaine de kilomètres du centre d’Antananarivo, ne semble plus en mesure de diriger réellement les affaires. Le Premier ministre a d’ailleurs délaissé la primature lorsque l’adversaire du président, Andry Rajoelina, a envoyé le «Premier ministre» de son contre-gouvernement s’y installer samedi.

Ravalomanana acculé ?

En fait, la marge de manœuvre du président Ravalomanana semble réduite. L’armée exige toujours son départ, tout comme les partis de l’opposition. Dans son propre camp, les défections seraient de plus en plus nombreuses. Samedi, par exemple, Jacques Sylla, président de l’Assemblée nationale, issu du parti présidentiel, était sur la Place du 13-Mai, aux côtés d’Andry Rajoelina.

Alors, en laissant cette proposition, le chef de l’Etat a peut-être voulu tout simplement réagir aux menaces et aux pressions dont il a été l’objet toute la journée de samedi, en particulier pour ce qui concerne cette fameuse affaire d'ultimatum de quatre heures, lancé par le camp Rajoelina, pour que le président signe sa lettre de démission. Un procédé qui a sans nul doute fortement irrité le chef de l'Etat.