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Autriche

Ouverture du procès de Josef Fritzl

par  RFI

Article publié le 16/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 14:09 TU

Josef Fritzl.(Photo : Reuters)

Josef Fritzl.
(Photo : Reuters)

C’est le procès d’une double vie diabolique qui a débuté, ce lundi, en Autriche, à la cour d’assises de Sankt-Pölten, une petite ville située à 60 kilomètres de Vienne. La presse du monde entier est venue couvrir le procès de Joseph Fritzl, accusé d’avoir séquestré et violé pendant 24 années sa fille dans sa cave. Sept enfants sont nés de cet inceste. C’est l’hospitalisation de l’un d’eux qui a fait éclater ce drame familial au grand jour, en avril 2008. Joseph Fritzl a depuis été déclaré pénalement responsable par des experts psychiatriques. Il plaidera coupable pour l’essentiel.  

Pendant un quart de siècle, Joseph Fritzl a menti à tout le monde, à ses amis, à ses voisins, à sa femme en leur faisant croire que sa fille Elizabeth avait fugué et avait rejoint une secte. Elizabeth n’a en réalité jamais quitté la maison familiale. Son père l’a séquestrée à la cave où il l’a violée pendant 24 longues années. Sept enfants sont nés de cet inceste.

Joseph Fritzl va plaider coupable pour la plupart des faits qui lui sont reprochés : esclavage,  viol,  séquestration, menaces aggravées et inceste. Mais il va contester le meurtre de l’un de ses enfants, mort dans la cave de la maison familiale faute de soins. Il conteste ainsi le seul chef d’accusation qui l’expose à la prison à vie. Sans ce chef d’accusation, il encourt une peine de prison de 15 ans maximum, car le cumul des peines n’est pas prévu par le code pénal autrichien.

Joseph Fritzl sera seul au tribunal pour répondre de ses actes. Sa principale victime,  Elizabeth ne témoignera pas devant lui. Ses onze heures de déposition ont été enregistrées sur vidéo.

Les victimes de Joseph Fritzl resteront à l'écart du procès, loin des paparazzis. Elles ont trouvé refuge dans une clinique psychiatrique autrichienne, pour réapprendre à vivre, trois d'entre elles n'avaient par exemple jamais vu la lumière du jour avant leur libération.

Les cinq jours d’audience auront pour l’essentiel lieu à huis clos. Le verdict est attendu pour le 20 mars prochain.