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Chine

Les milliards perdus de la Chine

Article publié le 16/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 14:34 TU

Quelques jours seulement après le discours du Premier ministre chinois, évoquant des risques de pertes sur les investissements chinois aux Etats-Unis, la menace semble se confirmer aujourd'hui.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Un investisseur devant un écran du marché boursier dans un centre de courtage à Wuhan dans la province d’Hubei, le 16 mars 2009.(Photo : Reuters)

Un investisseur devant un écran du marché boursier dans un centre de courtage à Wuhan dans la province d’Hubei, le 16 mars 2009.
(Photo : Reuters)

Inquiétude justifiée de la part de Wen Jiabao, même si entre temps le président américain a assuré personnellement les dirigeants chinois de la solidité de ces investissements. Samedi, Barack Obama affirmait que la Chine pouvait avoir une confiance totale...

Des propos déjà en partie démentis selon la presse américiaine. Cela ne concerne pas les fameux 700 milliards de bons du Trésor américain détenus par la Chine, et qui resteront les placements les plus sûrs, selon le conseiller économique de Barack Obama.

En revanche, il apparaît que d'autres placements, réalisés par l'administration chinoise, auraient subi une dépréciation évaluée à 80 milliards de dollars. L'argent provenait des gigantesques réserves de change accumulées par la Chine grâce à son excédent commercial : au total, plus de 2 000 milliards de dollars. Des capitaux gérés de façon très opaque par l'administration des changes, explique un quotidien financier américain. Entre 2007 et 2008, les fonds d'investissements publics ont doublé leurs acquisitions d'actions américaines, pour un montant estimé à 100 milliards de dollars. Jusqu'à l'effondrement des sociétés de crédit américaines, à l'origine de la crise.

Fin 2008, les autorités de tutelle chinoises reconnaissaient déjà que les investissements avaient été suspendus pour cause de perte. Mais dans le même temps, le vice-gouverneur de la Banque centrale avait promis une attitude responsable de la Chine, qui ne céderait pas à la panique en vendant ses actifs.