par RFI (avec AFP)
Article publié le 16/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 23:51 TU
Palestiniens et Israéliens manifestent en espérant que les négociations au Caire sur un échange de prisonniers aboutissent.
(Photo : Reuters/AFP)
Des négociations qui pourraient être décisives avaient lieu lundi au Caire sur la libération du soldat israélien Shalit détenu depuis près de 1 000 jours dans la bande de Gaza. Il s'agit de trouver un accord avec le Hamas par lequel un échange contre des centaines de détenus palestiniens pourrait être trouvé. « On est tout près de l'heure de vérité », a indiqué une source proche des négociateurs qui a requis l'anonymat, alors que sont restés au Caire deux émissaires israéliens revenus samedi poursuivre des négociations marathon avec le Hamas, via l'Egypte.
Youval Diskin, patron du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure, et Ofer Dekel, son ex-numéro deux, négocient avec des chefs du Hamas islamiste, via Omar Souleimane, chef des services égyptiens de renseignement. Le gouvernement israélien sortant d'Ehud Olmert a annoncé qu'il déciderait cette semaine de cet échange de prisonniers, plusieurs fois avorté depuis la capture de Shalit, en juin 2006, par un commando palestinien, en bordure de Gaza.
Selon les médias, le Hamas exige la libération de 450 détenus palestiniens en échange de Gilad Shalit, qui possède aussi la nationalité française. Parmi ces prisonniers figurent des dizaines de Palestiniens responsables d'attaques-suicide dont Israël refusait jusqu'alors la libération. Cependant la pression est telle autour d'Olmert et de son successeur sur cette question qu'un assouplissement est maintenant envisageable.
Ultimatum
Prévue pour lundi, la réunion du cabinet israélien a été reportée à mardi. « Un délai supplémentaire est nécessaire », a dit Mark Regev, porte-parole du Premier ministre, en allusion aux tractations du Caire. Selon la presse israélienne, les deux émissaires sont porteurs d'un ultimatum : soit les islamistes acceptent maintenant un accord, soit ils devront traiter avec l'équipe du prochain chef du gouvernement pressenti, le chef de la droite Benjamin Netanyahu, qui pourrait s'avérer moins souple.
La négociation porte en particulier sur les noms des prisonniers du Hamas, dont des auteurs de sanglants attentats, qu'Israël accepterait de libérer contre Shalit ainsi que sur le lieu de leur libération. Pour le quotidien panarabe Al-Hayat, un accord serait « imminent » malgré des divergences entre l'aile politique et la branche militaire du Hamas. La presse égyptienne affirme également qu'un accord semble en vue, et qu'il permettrait de sceller une trêve dans la bande de Gaza, alors que seul un cessez-le-feu prévaut depuis la fin de l'opération meurtrière lancée par Israël (27 décembre-18 janvier).
« Le Hamas a toutefois dépêché au Caire son chef militaire Ahmed Jabari, considéré comme le gardien de Gilad Shalit. »
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