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Etats-Unis

La fortune de Ruth Madoff en péril

Article publié le 17/03/2009 Dernière mise à jour le 17/03/2009 à 10:22 TU

Le perron de l'immeuble sur la Ve avenue où vit Bernard Madoff.(Photo : Chris Hondros/AFP)

Le perron de l'immeuble sur la Ve avenue où vit Bernard Madoff.
(Photo : Chris Hondros/AFP)

Le gouvernement américain va demander la saisie de biens de Ruth Madoff, l’épouse du  financier new-yorkais déchu Bernard Madoff, sans l’impliquer directement.  Plusieurs des propriétés de grand luxe du couple sont exclusivement au nom de l'épouse de l'homme d'affaires ainsi que de nombreux comptes en banque de plusieurs millions de dollars d’actifs. Reste à prouver que ces biens proviennent bien de sa fortune personnelle et non pas de la gigantesque escroquerie organisée depuis des années par son mari. Les Madoff possédaient une fortune évaluée à 823 millions de dollars.

Avec notre correspondant, Jean-Louis Pourtet

Ruth Madoff est-elle menacée de se retrouver à la rue alors que son mari se morfond en prison ? C’est bien l’intention du parquet qui a l’intention de saisir l'appartement de Manhattan mais aussi les villas en Floride et au Cap d’Antibes, les trois yachts et les quatre voitures de luxe.

L’épouse du financier déchu ne pourra pas chanter sa détresse en s’asseyant à son beau piano à queue de 39 000  dollars, la justice veut aussi s’en emparer et bloquer également quelque 64 millions de dollars qui se trouvent dans deux banques.

Madame Madoff essaye de sauver ses comptes qui dit-elle « ne sont en rien liés à la fraude », ce dont doute le gouvernement. Elle affirme qu’elle a hérité sa propre fortune de ses parents, toutefois le testament de sa mère obtenu par la chaîne ABC montre que la somme héritée est bien loin des millions mentionnés par Ruth Madoff.

A part son travail de comptable à temps partiel pour la société de son mari, elle n’a jamais travaillé. Elle a bien écrit un livre de cuisine mais cela n'a pas été un best-seller et par conséquent, il n'a pas dû lui rapporter gros.

Pour Ruth Madoff, qui avait l’habitude de dîner chaque jour avec Bernie, les soirées sont désormais solitaires et bientôt la table sera triste : le parquet veut saisir aussi l’argenterie.