Article publié le 17/03/2009 Dernière mise à jour le 18/03/2009 à 06:24 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Cette arrivée du nouveau Premier ministre nord-coréen s'est faite de façon très discrète, bien qu'il s'agisse d'une première visite officielle en Chine pour Kim Jong-il depuis sa nomination en 2007.
Aucune image sur les télévisions chinoises. Très peu de commentaires de la part de l'agence Chine Nouvelle, qui s'est contenté de confirmer l'arrivée ce matin du dirigeant nord-coréen. Peu de choses également sur le contenu de cette visite de cinq jours. On sait simplement que Kim Jong-il se rendra à Qufu, la ville natale de Confucius.
Au-delà de la célébration de l'amitié sino-nord-coréenne, les sujets de discussion ne manquent pas. Depuis plusieurs mois, marqués par les doutes sur l'état de santé du président nord-coréen, les relations se sont dégradées entre la Corée du Nord et le reste du monde, à l'exception de la Chine. Les négociations menées depuis plusieurs années pour aboutir à la dénucléarisation du régime de Pyongyang sont totalement en pane. Et le régime communiste nord-coréen a annoncé son intention de procéder très prochainement à un lancement de satellite.
Mais les pays voisins, Corée du Sud, Japon, ainsi que les Etats-Unis sont convaincus que Pyongyang s'apprête en fait à tester un nouveau missile balistique capable d'atteindre l'Alaska. Le tir est annoncé entre le 4 et le 8 avril. C'est une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans la région, selon le secrétaire général des Nations unies, qui s'est déclaré inquiet des récentes initiatives nord-coréennes.
« Les deux principaux partenaires de la Corée du Nord sont la Chine et la Corée du Sud. Sans la Chine, la Corée du Nord ne peut pas tenir. »