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Philippines

Trois morts lors d'une tentative pour libérer des otages du CICR

Article publié le 17/03/2009 Dernière mise à jour le 17/03/2009 à 15:55 TU

Un policier armé déployé dans la ville d’Indanan au sud de l'île Jolo, où sont retenus les trois otages du CICR, (12 février 2009).(photo : AFP)

Un policier armé déployé dans la ville d’Indanan au sud de l'île Jolo, où sont retenus les trois otages du CICR, (12 février 2009).
(photo : AFP)

De violents combats ont éclaté, à nouveau, ce mardi, entre l'armée Philippine et des rebelles musulmans qui détiennent, depuis deux mois, trois employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur l'île de Jolo, dans le sud des Philippines. Trois soldats philippins sont morts et 19 autres ont été blessés après deux jours de combats pour libérer les trois membres le l’ONG. Le cerveau de l'enlèvement serait Albader Parad, un dirigeant du groupe rebelle musulman Abou Sayyaf. Abou Sayyaf s'est attaqué deux fois à des hôtels de luxe, enlevant à chaque fois des touristes, en 2000 et 2001.

Avec notre correspondant, Sébastien Farcis

Trois militaires philippins ont été tués et 19 blessés dans un affrontement sur l’île de Jolo, où l’armée est déployée pour libérer les trois otages du Comité international de la Croix-Rouge, retenus sur cette île du sud-ouest des Philippines par le groupe Abou Sayyaf, depuis le 15 janvier.

Ce sont les membres d’Abou Sayyaf qui ont provoqué le premier affrontement de lundi. Ils ont essayé de sortir du cordon de sécurité qui est établi depuis plus de deux mois autour du large périmètre où sont retenus les trois otages de la Croix-Rouge, sur l’île de Jolo. Ce groupe de plus de 50 hommes armés était mené par l’un des commandants d’Abou Sayyaf, Albader Parad, qui aurait été blessé pendant l’affrontement, selon l’armée. De nouveaux combats, mardi, ont cette fois coûté la vie à trois militaires philippins.

Une rançon de près d’un million d’euros aurait été exigée

L’armée affirme qu’elle n’a pas lancé des opérations militaires pour libérer les otages, mais que c’est la pression maintenue autour du groupe qui commencerait à faire effet . La Croix-Rouge a officiellement exhorté les autorités à éviter tout acte qui pourrait nuire à la sécurité des trois otages .

Pour l’instant, la seule demande confirmée d’Abou Sayyaf est le retrait total des troupes philippines de Jolo. Ce qui a toujours été refusé par le gouvernement. Des sources musulmanes ont également affirmé ce week-end qu’une rançon de près d’un million d’euros aurait été exigée contre la libération des otages.

Roland Bigler

Porte-parole du CICR à Manille

« Nous sommes en contact avec les ravisseurs mais il serait imprudent de parler de négociations. [...] La priorité c'est la sécurité et l'intégrité de nos collègues. »

17/03/2009 par Georges Abou