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Economie / Crise financière

Le retour du protectionnisme

par  RFI

Article publié le 18/03/2009 Dernière mise à jour le 18/03/2009 à 12:17 TU

Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, le 13 mars 2009.(Photo : Reuters)

Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, le 13 mars 2009.
(Photo : Reuters)

Les pays du G20 n'ont pas résisté à la tentation du protectionnisme. C’est le constat dressé par la Banque mondiale et par son président Robert Zoellick. Face à la crise, la plupart des pays membres du G20 ont tenté au cours des derniers mois, de protéger leurs industriels. Or, lance Robert Zoellick, cela induit à une aggravation de la situation.

C'était à l'automne dernier à Washington. Les pays du G20 s'engageaient solennellement à maintenir grandes ouvertes leurs frontières commerciales et pourtant, depuis le mois de novembre, ce sont des dizaines de mesures protectionnistes qui ont été mises en œuvre selon la Banque mondiale.

Certes, l'augmentation des droits de douane reste. Seule, la Russie pour les voitures d'occasion, a eu recours à l'instrument classique du protectionnisme. Mais un grand nombre de pays a mis en place des mesures non tarifaires : embargo sur certains produits, restrictions techniques ou sanitaires. Exemple avec la Chine, qui a interdit purement et simplement les importations de porc irlandais.

La Banque mondiale pointe également du doigt les subventions à  l'exploration. Par exemple : celles accordées par l'Union européenne aux produits laitiers. Le secteur automobile n’est pas en reste : les plans de soutien en France ou aux Etats-Unis, s'apparentent aux yeux de l'institution à des mesures protectionnistes. La Banque mondiale s'en inquiète. Selon son président Robert Zoellick, la tentation de l'isolement ne ferait qu'aggraver une situation déjà très difficile.