Article publié le 21/03/2009 Dernière mise à jour le 21/03/2009 à 05:09 TU
Cela fait aujourd'hui 1 000 jours que le soldat franco-israélien Gilad Shalit a été enlevé par un commando palestinien, dans le sud d'Israël, à la lisière de la bande de Gaza. Près de trois ans après son enlèvement, et malgré l'échec des toutes dernières négociations, sa famille tente de garder espoir.
A Jérusalem, les Israéliens accrochent des messages de soutien près du portrait de Gilad Shalit, en détention depuis 1 000 jours.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
1 000 jours de détention. Pour les nombreux anonymes qui viennent soutenir la famille Shalit, installée sous une tente devant la résidence du Premier ministre, ce chiffre va au-delà de l'imaginable. « Mille jours, c'est beaucoup trop. Je sais ce que c'est que d'avoir 22 ans, l'âge où on fait des études... Je ne peux pas me mettre à sa place, ça me dépasse », dit l'un d'eux.
Noam Shalit, le père, n'avait jamais non plus pensé devoir attendre son fils aussi longtemps. « Non, c'est impossible d'imaginer une telle chose », confie-t-il.
Malgré l'annonce de l'échec des négociations par le Premier ministre en début de semaine, le père de Gilad Shalit veut croire qu'une libération rapide est encore possible : « Nous continuons d'espérer que le gouvernement, le Premier ministre mais aussi le Hamas réalisent qu'il est temps de libérer Gilad, mais aussi de libérer toute la population de Gaza du cauchemar du blocus qu'elle subit depuis l'enlèvement de Gilad, il y a 1 000 jours », affirme-t-il. Et d'ajouter : « D'autant qu'Israël est prêt à libérer des centaines de prisonniers palestiniens y compris certains qui ont du sang sur les mains, donc il n'y a aucune raison que les deux parties ne parviennent pas à conclure un accord très rapidement et libèrent de ce cauchemar non seulement Gilad et notre famille mais aussi le peuple palestinien. »
Noam Shalit veut garder l'espoir. Mais il reconnaît aussi que, pour mettre fin à la détention de son fils aujourd'hui, il faudrait un miracle.
Ambassadeur de France en Israël
« La France a multiplié les initiatives discrètes auprès de plusieurs partenaires qui pouvaient aider dans cette affaire pour essayer de faciliter les choses. »
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