par RFI (avec AFP)
Article publié le 21/03/2009 Dernière mise à jour le 21/03/2009 à 22:19 TU
Le député britannique controversé George Galloway a indiqué vouloir contester son interdiction de séjour sur le territoire canadien, qu'il a qualifiée « d'absurde, hypocrite et vaine », dans une tribune publiée dans le Guardian samedi. Galloway devait prononcer deux allocutions au Canada, les 30 et 31 mars.
Il y a un mois, le Britannique se trouvait à Gaza pour louer, « la résistance palestinienne » et dénoncer « l'agression génocidaire » des Israéliens. Le député avait profité de ce séjour pour rencontrer des responsables du Hamas et leur offrir une centaine de véhicules ainsi qu'une enveloppe de deux millions d'euros.
C'est ce qui permet aujourd'hui aux autorités canadiennes de lui refuser son visa. « Sa présence au Canada constitue un danger pour la sécurité nationale », précise-t-on à Ottawa. George Galloway n'en est pas à son premier coup d'éclat. On l'avait vu défiler au côté du Sinn Fein contre la politique britannique en Irlande du nord, bien avant les accords de paix, et cet ancien travailliste a été exclu du parti en 2003 pour avoir critiqué la guerre en Irak. Le flamboyant député était d'ailleurs proche du régime de Saddam Hussein et il a été accusé d'avoir touché des pots-de-vin dans le cadre du programme « pétrole contre nourriture ».
Dans un style plus léger, le très médiatique parlementaire a aussi participé à l'émission de télé-réalité Big Brother. Un pari osé pour un élu qui siège aujourd'hui au Parlement sous l'étiquette du Parti pacifiste respect. Mais George Galloway est passé maître dans l'art de la provocation. Il répète partout que Fidel Castro est le personnage politique qu'il admire le plus.
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