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Japon / Afrique

Tokyo va augmenter son aide à l'Afrique

par  RFI

Article publié le 21/03/2009 Dernière mise à jour le 22/03/2009 à 05:12 TU

Pour le ministre japonais des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, «&nbsp;<em>la crise économique et financière mondiale qui est survenue à l'automne dernier pourrait avoir un impact sur les pays d'Afrique pendant au moins les deux ans à venir&nbsp;</em>».(Photo : AFP)

Pour le ministre japonais des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, « la crise économique et financière mondiale qui est survenue à l'automne dernier pourrait avoir un impact sur les pays d'Afrique pendant au moins les deux ans à venir ».
(Photo : AFP)

A Gaborone, la capitale botswanaise, le ministre japonais des Affaires étrangères a réaffirmé samedi l'intention de Tokyo de doubler son aide bilatérale à l'Afrique d'ici 2012, pour la porter à un 1,8 milliard de dollars. Hirofumi Nakasone a également annoncé une rallonge de 300 millions de dollars pour aider les pays africains menacés par une crise alimentaire, ainsi que 194 millions de dollars supplémentaires pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Comment le Japon, en pleine récession, peut-il maintenir de tels engagements financiers vis-à-vis de l'Afrique ?

Le Japon avait déjà promis de doubler son aide à l'Afrique il y a cinq ans, sans y parvenir. La part de l'Afrique a certes beaucoup augmenté dans l'aide bilatérale japonaise, un tiers aujourd'hui, mais l'aide multilatérale a, dans le même temps, beaucoup baissé. Le total a également été artificiellement grossi par d'importantes remises de dettes. Le Japon réitère néanmoins son engagement et ce au plus mauvais moment, alors qu'il doit financer un plan de relance de sa propre économie, frappée par la chute de la demande étrangère pour les produits nippons.

Rattraper la Chine

Mais en affichant une telle solidarité avec le continent africain, en assurant qu'il portera sa voix au sommet du G20, l'Archipel asiatique fait un pari sur l'avenir. Outre qu'il s'attache des alliés potentiels dans sa quête d'un siège au conseil de sécurité de l'ONU, le Japon n'oublie pas la course aux matières premières africaines dans laquelle il a pris beaucoup de retard vis-à-vis de la Chine. Il n'oublie pas non plus que l'Afrique est un marché potentiel considérable pour ses exportations aujourd'hui en berne. Or, la pénétration nippone, mis à part le secteur automobile, y est encore très faible.